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Prix et pénuries de médicaments : 14 associations demandent aux politiques plus de transparence
Quatorze ONG et associations alertent sur les difficultés d’accès aux produits de santé par les patients. Elles proposent des solutions concrètes aux décideurs publics.
Depuis une dizaine d’années, les pénuries de médicaments se multiplient. Si les causes sont multiples – difficultés de production dans les pays asiatiques où les usines ont été délocalisées, coût des matières premières – en France, elles sont aussi liées à la fixation du prix des médicaments. Les génériques sont achetés très peu chers aux industriels tandis que d’autres thérapies sont mises sur le marché à des prix dépassant parfois la centaine de milliers d’euros au point d’en être inaccessibles. Sovaldi, avancée majeur dans le traitement de l’hépatite C, vendu 42 000 € a ainsi été contingenté pour limiter les dépenses de l’Assurance maladie.
Des propositions de mesures pour les politiques et les administratifs
Aujourd’hui, au regard des difficultés d’accès aux soins et d’approvisionnement des produits de santé, des associations réclament une meilleure transparence et régulation du marché pharmaceutique. Parmi les mesures préconisées : une transparence complète de l’information des professionnels de santé et des personnes malades sur la situation des pénuries, un suivi des stocks et leur localisation sur tout le territoire afin de garantir une équité d’accès dans les officines, la responsabilisation des industriels afin de gérer la sécurisation de leur chaîne de fabrication, la transparence des prix réels des médicaments, une évaluation renforcée des innovations afin de confirmer leur efficacité et leur bonne tolérance, l’accès équitable aux essais cliniques sur tout le territoire avec la prise en compte des frais de déplacements pour que les personnes à faibles revenus ne soient pas pénalisées, une meilleure régulation du marché et à une totale transparence des aides allouées au secteur industriel.
La société civile doit se mobiliser
« Convaincues de l’importance de ne pas laisser le débat et ces enjeux d’intérêt général exclusivement réduits à un dialogue entre l’Etat et les industriels du médicament, les associations enjoignent la société civile à se mobiliser. Il en va de la garantie du droit à la santé pour tous-tes, passant par un égal accès aux soins », soulignent les associations.
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