Prévoyez-vous de fermer votre officine le 30 mai prochain en signe de protestation ?

Publié le 25 mai 2024

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OUI

Vincent Méneux, titulaire dans
le centre-ville de Clisson (Loire-Atlantique),
emploie 9 salariés dont 3 adjoints.
Groupement : Médiprix ; syndicat : aucun.

Je fermerai pour défendre la profession dans le cadre des négociations conventionnelles avec l’Assurance maladie et en réponse à la situation économique des officines et au projet de libéralisation de la pharmacie. Tout cela déstabilise le réseau. Sans oublier les pénuries de médicaments. Et on va encore nous donner des missions à réaliser payées au rabais. Ça suffit ! Pour moi, les titulaires qui affirment ne pas vouloir fermer parce que d’autres resteront ouverts sont des réflexions à la petite semaine. Dans mon secteur, tous les pharmaciens vont se coordonner pour faire grève le 30 mai. En attendant, j’ai collé des affiches dans mon officine et je présente la pétition aux patients. Ils signent sans difficulté, surtout ceux qui sont confrontés aux pénuries de médicaments.

OUI

Delphine CHADOUTAUD Pharmacie
Chadoutaud-Guyon 2, Place de la
Rpublique 91400 ORSAY Tl. : 01 69 28 40 50
Participe au panel debat

Et j’espère que tous les pharmaciens vont fermer leur officine ! Je sais que certains ont peur de perdre une journée de chiffre d’affaires. Pour ma part, j’ai prévenu ma patientèle et elle va anticiper en venant nous voir la veille ou se décaler au lendemain. La perte du chiffre d’affaires n’est donc pas un argument pour ne pas faire grève. Les pharmaciens doivent être solidaires et arrêter de ne penser qu’à eux. La profession réclame 1 milliard d’euros et on ne nous accorde que 179 millions ! Si nous ne faisons rien, nous allons tous mourir ! La grève en 2014 a permis de changer la donne à l’époque. Il faut qu’il y ait une vraie mobilisation. Dans mon département, nous nous mettons en ordre de marche.

OUI

Christophe Wilcke, titulaire d’une pharmacie rurale
à Spincourt (Meuse), emploie 4 salariés dont 2
adjoints. Groupement : Pharmactiv ; syndicat : FSPF.

Je vais fermer ma pharmacie. Ce qui est important dans ce mouvement, c’est de pouvoir aboutir sur les différents points qui irritent la profession : la négociation conventionnelle sur l’avenant économique est primordiale pour la survie des officines, la bataille contre toutes les volontés qui souhaitent modifier le système qui permet aux pharmacies d’être le premier centre de santé… Les syndicats sont déterminés. C’est une lutte de tous les jours pour améliorer les conditions d’exercice au quotidien, y compris pour faire face aux pénuries de médicaments. Les enjeux sont essentiels. Un confrère qui ne veut pas faire grève pour ne pas perdre du chiffre d’affaires ne doit pas seulement penser à sa situation à l’instant T, mais à celle d’une profession qui risque de tout perdre demain.