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Près de 3 500 futurs pharmaciens appelés au service sanitaire

Publié le 3 mars 2018
Par Laurent Lefort
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Les jeunes parlent aux jeunes. L’instauration du service sanitaire promis par Emmanuel Macron pendant la campagne aux élections présidentielles de 2017 concernera, dès la rentrée universitaire 2018-2019, 46 735 étudiants en santé dont 3 427 étudiants en pharmacie. Avant la généralisation en septembre 2019. Ce service sanitaire vise à initier tous les futurs professionnels de santé aux enjeux de la prévention primaire et à permettre la réalisation d’actions concrètes. Au lancement du dispositif, quatre thématiques sont retenues : alimentation, activité physique, addictions (alcool, tabac, cannabis, autres drogues illicites) et vie sexuelle. Par la suite, cette première liste pourrait bien s’enrichir de la sensibilisation à la vaccination ou à certains dépistages, aux troubles du sommeil, au risque lié aux écrans, à l’hygiène en général et buccodentaire en particulier, aux gestes qui sauvent ou encore l’aide à la parentalité.

Six semaines à temps plein

Les étudiants pourront se rendre dans des écoles, des collèges en zone d’éducation prioritaire, des lycées mais aussi dans des entreprises, des EHPAD, des établissements médicosociaux ou des prisons.

D’une durée de 3 mois à répartir pendant le cursus (6 semaines à temps plein ou 60 demi-journées), ce service sanitaire nécessitera l’édiction d’un décret-cadre et d’arrêtés pour chaque filière, l’objectif étant de l’intégrer dans le cursus de 5e année. Il se substituera alors à des activités pédagogiques ou des stages existants. « Les étudiants seront rémunérés quand cela fera partie de leur cursus de formation dans le cadre d’un stage rémunéré », a indiqué Agnès Buzyn, ministre de la Santé, le 27 février sur CNews. En attendant, les premières expérimentations débutent en mars à Angers (Maine-et-Loire), Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), Caen (Calvados) et Dunkerque (Nord).

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