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PLFSS: L’UNPF compte sur le lobbying

Publié le 19 octobre 2002
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Remonté, le président de l’UNPF. A l’issue de l’AG du syndicat lundi dernier, Claude Japhet (photo) a à nouveau fustigé le projet de loi de financement de la Sécurité sociale : « On peut aller jusqu’au bout des délires avec ce texte car il a été écrit pour délirer », a-t-il commenté, parlant d’une « logique purement comptable », déplorant la création « aberrante » de groupes d’équivalence de médicaments qui rendront certaines situations inextricables au comptoir vis-à-vis de l’ordonnance, où « ni le médecin ni le pharmacien ne contrôleront plus rien. […] Sous prétexte de responsabiliser le malade – si tant est qu’il puisse l’être en connaissance de cause -, on crée le grand foutoir ». Et au petit jeu d’analyse du PLFSS (voir Le Moniteur nos 2458 et 2460), aucune mesure n’obtient son agrément : « C’est non, non, non et non », résume-t-il.

L’UNPF compte donc bien « faire des tentatives de lobbying sur tous les points avec lesquels nous ne sommes pas en accord », notamment au Sénat qui, il l’espère, ne votera pas la réintégration du médicament dans le budget des maisons de retraite alors que c’est lui qui l’en avait exclu début 2002 ! Les députés risquent, eux, d’être moins à l’écoute.

Claude Japhet se tourne donc maintenant vers la future convention élargie avec la CNAM, qui intégrera notamment les sujets liés aux gardes, au TPN, au TIPS, au « corridor de prix »…, et dont les discussions démarreront en novembre : « Cette fois nous demanderons à discuter des sujets qui fâchent d’abord ! Et il faudra une date butoir sans quoi il n’y a jamais d’accord. […] A cette date, la profession devra aussi prendre ses responsabilités. Mais si nous n’avons pas été entendus, il faudra alors se poser la question : que fait-on de SESAM-Vitale ? » A défaut de boycotter un système que la loi impose, il suggère que toute la profession pourrait au contraire faire la grève du zèle et « scrupuleusement respecter la convention », rappelant par exemple que Vitale n’est en aucun cas synonyme de tiers payant.

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