Pharmaciens français : que font-ils pour aider les Ukrainiens ? 

Pharmaciens français : que font-ils pour aider les Ukrainiens ? 

Publié le 3 mars 2022
Par Samuel Dollé
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La violente invasion russe de l’Ukraine a créé le chaos dans le pays. La population manque cruellement de médicaments et de produits de première nécessité. Un peu partout en France, des pharmaciens se sont organisés pour leur venir en aide.

Bertrand Veau et Sophie Denoyelle font partie de ces pharmaciens qui, dès la semaine dernière, se sont organisés pour collecter auprès de leurs patients des produits de première nécessité ainsi que des médicaments pour répondre aux besoins du peuple ukrainien.

« Les pharmacies sont le premier lieu de passage du grand public en France, nos patients et nos habitants ont envie d’aider », affirme Bertrand Veau, pharmacien et maire de Tournus, en Saône-et-Loire. A son initiative, dans les quatre pharmacies de Tournus samedi 26 février, les clients pouvaient acheter de la parapharmacie ainsi que des médicaments afin qu’ils soient envoyés vers l’Ukraine. Le rôle des pharmaciens a été de conseiller les patients sur ce qu’ils pouvaient acheter. C’est via la petite communauté ukrainienne de sa ville que Bertand Veau a réussi à entrer en contact avec un hôpital ukrainien pour organiser le convoi et être bien sûr que ce matériel et ces médicaments arrivent au bon endroit.

Le chiffre d’affaires de ces opérations a été reversé à Pharmacie Humanitaire Internationale (PHI) qui a lancé un appel aux dons pour venir en aide à l’Ukraine.

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Sophie Denoyelle, titulaire à Flers (Orne) a transformé la semaine dernière sa pharmacie en point de collecte en appelant la population à faire des dons via les réseaux sociaux. Les habitants de Flers ont volontiers répondu à son appel en amenant des duvets, des couvertures et des produits d’hygiène. Ils ont aussi acheté des pansements, des bandages, des couches ou encore des antiseptiques pour qu’ils soient envoyés en Ukraine.

C’est via un convoi organisé par les pompiers qu’elle a pu faire partir le fruit de sa collecte. Elle regrette le fait qu’en temps de guerre, elle ne soit pas autorisée à collecter et envoyer des médicaments vers l’Ukraine. Bertrand Veau, quant à lui, a rempli trente cartons pour une valeur de 5000 euros. Ils sont aujourd’hui bien arrivés dans l’hôpital ukrainien avec lequel il reste en contact.

L’association Tulipe, qui dépend du Leem  (Les entreprises du médicament) a par ailleurs envoyé 2 autres tonnes de médicaments en Ukraine et à la frontière entre la Pologne et l’Ukraine, après un premier don de 2 tonnes. Une troisième donation de 2 tonnes de médicaments devrait être acheminée très prochainement.