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- Pharmaciens et généralistes alliés
Plus de 8 Français sur 10 réutilisent les fins de boîtes dont ils disposent, selon le baromètre Libre accès 2013 de l’Afipa. « 62 % des patients s’automédiquent par AINS et 39 % par corticoïdes. Les motifs les plus fréquents sont les douleurs et les migraines mais aussi des indications inadaptées à risque de complication infectieuse, comme la fièvre et les symptômes ORL », a alerté le docteur Constance Blanc-Deslandes, généraliste, lors du Congrès de Médecine Générale (Paris, 26-28 février 2015). À partir de questionnaires laissés en salles d’attente, elle a recueilli 418 réponses et dressé un portrait-type : plutôt une femme, jeune, avec un niveau d’études post-bac et qui a déjà eu une prescription de cet AINS ou ce corticoïde. Il faut donc particulièrement veiller à l’information du patient pour éviter les réutilisations inappropriées. « C’est un travail d’éducation qui repose sur le médecin et le pharmacien. Il faut que chacun précise au patient que son médicament lui est prescrit dans une indication particulière », affirme le Dr Blanc-Deslandes. Elle souligne le rôle du pharmacien car 52 % des patients de son étude ont déclaré se fier à ses conseils lorsqu’ils achètent sans ordonnance. « Mais ils ne viennent pas lui redemander conseil avant de finir la boîte qu’ils ont gardée dans leur armoire à pharmacie, regrette-t-elle. Il sera donc intéressant d’observer les résultats de l’expérimentation de délivrance d’antibiotiques à l’unité et de l’envisager pour d’autres classes thérapeutiques ».
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