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Pharmaciens en colère à l’avant-garde

Publié le 1 décembre 2007
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Trois en un ! Mardi, les représentants de Pharmaciens en colère ont été reçus durant la même journée Avenue de Ségur, par la commission Attali puis à Bercy ! « Nous avons eu affaire à deux conseillers proches d’Eric Woerth qui connaissent parfaitement le dossier du médicament », indique Frédéric Abecassis, porte-parole du mouvement. Faut-il s’en féliciter ou s’en alarmer ? Toujours est-il que les Finances semblent prêtes à un compromis sur le générique, en mixant marges arrière, possibilité de récupérer la marge grossiste et les 10,74 % de remise avant. Mais avec des baisses de prix dans la balance…

Une dernière chance pour les marges arrière ?

Là, la balle était dans le camp des syndicats réunis mercredi soir, à l’heure où nous bouclions, pour faire une proposition commune aux ministères vendredi 30 novembre. Objectif, maintenir le niveau actuel global de marges en valeur. Rappelons que l’alternative, vu le vote de la loi Chatel par les députés mercredi, est une suppression des marges arrière sur le remboursable (plus d’un cinquième de la marge globale de l’officine aujourd’hui)… Quant au ministère de la Santé, il a lourdement insisté sur l’OTC : « Impossible pour nous d’y souscrire vu son rejet, à 95 %, par les 5 000 confrères qui nous ont répondu », ajoute Frédéric Abecassis. Par ailleurs, la porte ne semblerait pas fermée à un assouplissement de l’obligation des grands conditionnements.

La commission Attali à l’écoute

Enfin, les Pharmaciens en colère ont adressé – toujours mardi – à la commission Attali ses propositions pour développer la croissance de l’officine (à partir de 600 messages recueillis sur le blog) : un prix encadré sur le médicament familial pour rendre le marché plus transparent ; l’accès à la publicité hors produits du monopole ; une rémunération en tant que « prescripteur d’économies » ; l’accès à de nouveaux marchés (vente d’assurances complémentaires, MAD, possibilité d’être des « relais points services » en zones rurales, services à la personne) ; faciliter l’accès de capitaux confraternels aux officines ; et une vraie politique d’aide aux regroupements (crédit d’impôt…). Sans aucun rejet de principe de la commission

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