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Pharm parties

Publié le 3 mai 2008
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Marre de passer pour un atrabilaire. Alors, je vais me retenir de commenter la future loi de modernisation de l’économie (LME) qui devrait prochainement permettre aux « Sept mercenaires »* de multiplier les ouvertures de grandes surfaces et d’essorer un peu plus leurs fournisseurs. Je préfère plutôt aborder l’automédication. Enfin, façon de parler… La mode des « pharming parties » ou « pharm parties » arrive en France. Elle nous vient des Etats-Unis, vous savez ce pays où les drugstores fleurissent à chaque coin de rue. Le principe : avant une soirée, les ados puisent allègrement dans les armoires à pharmacie de leurs parents ou, au pire, les achètent sans ordonnance sur Internet. Les médicaments, mis en commun, seront ensuite ingérés au hasard des poignées prélevées, le plus souvent associés à de l’alcool… Le succès de ces redoutables « cocktails parties » réside essentiellement dans la facilité… d’approvisionnement. Aux parents d’être plus vigilants, donc, aux pharmaciens de rappeler sans cesse que tout médicament, potentiellement dangereux, n’est pas un bien de consommation comme un autre et, enfin, à nos gouvernants de bien peser tous les risques d’une ultralibéralisation en matière de pharmacie…

* L’expression, du journal « Le Point » (édition du 24 avril), désigne les flingueurs de la grande distribution française : Auchan, Carrefour, Casino, Cora, Intermarché, Leclerc et Système U.

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