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Pénuries : le rôle essentiel à remplir par les officinaux

Publié le 2 mars 2024
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Le gouvernement a présenté sa feuille de route 2024-2027 pour lutter contre les pénuries. Au cœur du dispositif : l’expertise du pharmacien. Trois mesures phares sont à retenir : la première consiste à lui confier la substitution d’un médicament en rupture contre un autre, équivalent en matière de bénéfices/risques. La Haute Autorité de santé (HAS) et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) sont chargées dans les semaines à venir d’établir une liste des équivalences. La deuxième idée porte sur le déploiement de DP-Ruptures, un outil développé par l’Ordre des pharmaciens qui est amené à se généraliser à tous les acteurs de la chaîne du médicament : grossistes-répartiteurs et industriels compris. Enfin, le troisième volet porte sur la mise en place de tests rapides d’orientation diagnostique (Trod)-protéine C réactive (CRP), pour permettre au médecin et sans doute dans un second temps au pharmacien d’être décisionnaires quant à la délivrance ou non d’un antibiotique. Le maintien de la dispensation à l’unité (DAU) a néanmoins crispé les représentants syndicaux. Elle pourrait devenir obligatoire dans le cadre d’un plan blanc. « Cette mesure nécessite de multiples conditionnements ce qui la rend antiécologique et chronophage. Une réflexion avec les industriels sur des conditionnements plus adaptés à la réalité des besoins et des prescriptions est en cours », conclut Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).

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