- Accueil ›
- Profession ›
- Socioprofessionnel ›
- Pénuries de médicaments : les pharmacies responsables, ben voyons !

© Getty Images
Pénuries de médicaments : les pharmacies responsables, ben voyons !
Il y a parfois de petites phrases insidieuses. De celles qui mettent le feu aux poudres. Le 3 octobre, Aurélien Rousseau, ministre de la Santé et de la Prévention, interviewé sur France Inter, déclarait que certaines pharmacies faisait des surstocks, sous-entendu à l’origine de pénuries de médicaments. « Non, les pharmacies ne sont pas responsables des pénuries de médicaments ! », rétorque l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) dans un communiqué du 9 octobre. Qui dénonce noir sur blanc les ventes directes. « Depuis plusieurs années, l’USPO appelle à une transparence totale dans la chaîne du médicament, de l’industrie pharmaceutique aux grossistes-répartiteurs, jusqu’à la pharmacie d’officine et à la pharmacie hospitalière, afin de résoudre et d’anticiper les ruptures d’approvisionnement. Malheureusement, la transparence ne convient pas à tout le monde et certains préfèrent se cacher derrière des déclarations invérifiables. Ceux-là même assurent qu’ils ont constitué 4 mois de stock mais détournent la finalité de cette mesure en continuant à bloquer, avec cynisme, l’approvisionnement des officines et des grossistes. Certains laboratoires incitent également les pharmacies à commander et stocker de l’amoxicilline et du paracétamol, participant à une répartition hétérogène des médicaments. » et de poursuivre : « Les ruptures d’approvisionnement devaient être temporaires, elles sont désormais permanentes ».
Les pharmacies prises en étau
Le syndicat ne manque pas de rappeler le caractère insupportable de cette situation pour les patients… comme pour les équipes officinales qui subissent agressivité et stress quotidiens et constatent avec désarroi une certaine dégradation de l’accès aux soins. Cette situation entraîne une inquiétude insupportable pour les patients, menant parfois à l’agressivité, et un stress croissant pour les professionnels de santé. Les professionnels de santé et les patients n’accepteront plus cette dégradation de l’accès aux soins.
Pour l’USPO, « ce ne sont pas les mesures inscrites dans le PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité sociale NdlR) qui permettront de s’attaquer à la racine du problème. Préparations magistrales des médicaments, dispensation à l’unité : les pharmaciens subissent les ruptures et c’est à eux qu’on demande de régler le problème : c’est inadmissible ! »
Le syndicat appelle le ministre de la Santé et de la Prévention « à se saisir sans tarder de ce dossier qui doit devenir la priorité absolue et à instaurer une transparence des pratiques pour l’ensemble des acteurs de la chaîne du médicament ».
- Accès aux études de pharmacie : une nouvelle passerelle possible dès le bac +3
- Économie officinale : les pharmaciens obligés de rogner sur leur rémunération
- Difficultés économiques : de quoi se plaignent les pharmaciens d’officine ?
- Indus, rémunération des interventions pharmaceutiques, fraudes… L’intérêt insoupçonné de l’ordonnance numérique
- Infirmier, pharmacien, médecin : la grande redistribution des rôles
- Nouvelles missions : l’offre et la demande sont au rendez-vous
- Rapport de l’Igas : le DPC est (sans doute) mort, vive la certification !
- Biosimilaires : vers un taux de remise à 30 % ?
- Aggravation des tensions sur Pegasys : nouvelles règles de dispensation mises en place
- [VIDÉO] Régulation de l’installation des médecins, un poisson d’avril ?
![[VIDÉO] Régulation de l’installation des médecins, un poisson d’avril ?](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/03/installation-medecins-680x320.png)
![[VIDÉO] Vers un nouvel avenant conventionnel ? La Cnam temporise](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/03/cazeneuve-2-680x320.png)