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Pénuries de médicaments : les autorités demandent à nouveau d’éviter le surstockage à l’officine
Le plan conçu par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) pour prévenir les ruptures de stock et les pénuries de molécules traitant les affections hivernales sera activé dès le jeudi 10 octobre. Présentation.
L’ANSM reconduit son plan hivernal pour la deuxième année. Objectif : instaurer une surveillance accrue sur des molécules dites « sentinelles » comme l’amoxicilline, l’amoxicilline-acide clavulanique, l’azithromycine ou encore la clarithromycine. Particulièrement sujettes aux ruptures et aux tensions d’approvisionnement, les formes pédiatriques de plusieurs de ces médicaments feront l’objet d’une attention particulière pour sécuriser les besoins durant la période hivernale. « Jusqu’à présent, notre fonctionnement ne se basait que sur la situation des stocks en temps réel, explique Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine, qui a assisté à la présentation du plan. Avec ce dispositif, on tient aussi compte des tendances des années précédentes, ce qui permet de mieux anticiper les pics de pénuries. »
Une meilleure anticipation
Prescripteurs, officinaux, laboratoires, grossistes-répartiteurs, associations de patients… L’ensemble des parties prenantes du sujet a été convié à la réunion de l’ANSM. Lucie Bourdy-Dubois, présidente de la commission métier à la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), y a fait part de son inquiétude : « J’ai demandé si les pharmaciens d’officine pouvaient tabler sur un approvisionnement continu pour les formes buvables d’amoxicilline par exemple. Nous avons besoin de visibilité, car l’année dernière, beaucoup de pharmacies ont été échaudées et se sont retrouvées, en pleine garde, sans stock et incapables de faire face aux besoins des patients. »
Pas de surstockage en officine
La situation pourrait cependant s’améliorer cet hiver. Une charte d’engagement des acteurs de la chaîne du médicament a été signée en novembre 2023. Les pharmaciens d’officine s’y engagent à « garantir un niveau de commande n’excédant pas de façon déraisonnable le besoin de leur patientèle. » « Notre rôle en tant que pharmacien pour garantir le bon déroulement du plan hivernal est donc de ne pas faire de surstockage », affirme Lucie Bourdy-Dubois.
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