Pénuries de médicaments : le Gemme adhère à la charte d’engagement des acteurs de la chaîne du médicament

« En adhérant à la Charte d’engagement pour un accès équitable des patients aux médicaments faisant l’objet de tensions d’approvisionnement, les membres du Gemme renouvellent clairement leur engagement sans faille en faveur de l’amélioration de l’accès des patients aux traitements et de la lutte contre les pénuries de médicaments en France, et renforcent leur volonté de coordonner leurs actions avec l’ensemble des acteurs de la chaîne du médicament, en étroite collaboration avec les autorités sanitaires », a déclaré l’association des génériqueurs au lendemain de la présentation de la charte par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (Cnop).

Déjà diffusée aux adhérents

« La première action initiée dès la publication de cette charte, a été de la diffuser à tous nos adhérents. Nous allons également organiser une réunion pour faciliter son appropriation et afin que les engagements qu’elle contient soient compris et mis en pratique à travers des actions concrètes dans les laboratoires », confie Laurent Borel-Giraud, directeur des opérations du laboratoire Teva et représentant du Gemme. Et de rappeler que le Gemme a déjà pris des mesures afin d’accélérer les sorties de crise en cas de tensions d’approvisionnement ou de ruptures. « Nous avons par exemple proposé que des représentants de la répartition pharmaceutique et des pharmaciens participent aux réunions de gestion de crise entre l’ANSM et les laboratoires afin d’améliorer leur compréhension de la situation, ces réunions permettant de définir, ensemble, sur la base des stocks disponibles, comment ceux-ci seront attribués aux différents canaux de distribution. Cette idée a été acceptée par toutes les parties prenantes », se félicite Laurent Borel-Giraud.

Privilégier la répartition

Le Gemme n’a également pas attendu l’engagement numéro 3 de la charte, qui vise a prioriser les flux de distribution des industriels au profit des grossistes-répartiteurs, pour agir. « Nous avions effectivement déjà pris l’engagement de privilégier majoritairement la distribution des stocks par la répartition, et de limiter les canaux directs entre les laboratoires et les pharmacies. Nous nous sommes en effet aperçus que plus vite on revenait au schéma de distribution habituel par la répartition, plus vite on sortait de la crise. Cette pratique est aujourd’hui de plus en plus répandue au sein des laboratoires, toujours en lien avec l’ANSM », assure Laurent Borel-Giraud qui appelle tous les acteurs de la chaîne, grossistes-répartiteurs et pharmaciens, à adopter eux aussi les comportements attendus dans la charte. « Si l’on veut retrouver un système de distribution régulé qui garantisse une disponibilité équitable des médicaments sur l’ensemble du territoire français, il faudra que ces derniers passent des commandes au regard des besoins raisonnables des officines et des patients, et ne cherchent pas à surstocker les médicaments, le surstockage enrayant le modèle de distribution et alimentant la crise », insiste le représentant du Gemme.