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- Pénurie de médicaments : l’hiver 2024 sera-t-il aussi catastrophique que celui de 2023 ?
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© Getty Images/iStockphoto
Pénurie de médicaments : l’hiver 2024 sera-t-il aussi catastrophique que celui de 2023 ?
Selon les données de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), les ruptures de stock ont bondi de 30 % en 2023 par rapport à 2022. L’hiver 2024 ne s’annonce pas forcément plus rassurant.
Dans son rapport d’activité, l’ANSM fait état de 4 925 signalements de ruptures de stock et de risques de ruptures, contre 3 761 en 2022 et 2 160 en 2021.
Le prix des médicaments en question
« La complexité de la chaîne de fabrication des produits de santé et la délocalisation, ces dernières années, des sites de production des médicaments « matures » hors de l’Union européenne multiplient les risques d’accidents de production », explique Pierre-Olivier Farenq, responsable du Centre d’appui aux situations d’urgence (CASAR).
Autre argument souvent évoqué ces dernières années pour expliquer les difficultés d’approvisionnement : le prix. En France, les médicaments matures sont, en effet, achetés à des prix très bas, n’incitant pas forcément les industriels à servir prioritairement le marché français.
L’hiver 2024 redouté par les pharmaciens
Après les très fortes tensions de l’hiver 2022, surgissant dans un contexte de triple épidémie – grippe, bronchiolite, Covid -, l’ANSM a déployé un plan hivernal. Le but ? Anticiper et limiter les tensions sur certains médicaments parmi les plus prescrits, comme les antibiotiques, Doliprane, les corticoïdes. Las, malgré la mise en place de ce dispositif, les ruptures ont bondi de 30 %.
Aujourd’hui, de nombreux experts redoutent l’hiver à venir. « De la mi-2023 à la mi-2024, nous assistons à une augmentation du nombre de spécialités en rupture. Un pic a été atteint en semaine 34 (mi août : NdlR avec près de 2500 spécialités en rupture », explique Patrick Oscar, délégué général GIE-Gers. Pour les pharmaciens, l’hiver à venir risque d’être aussi rude que les précédents.
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