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PDA, sevrage tabagique : 1 pas en avant, 2 en arrière
Mettre en place de nouvelles missions en 2021 risque d’être plus compliqué que prévu. Si les travaux préparatoires réalisés par le Comité paritaire national des programmes d’accompagnement (CPNPA) depuis le début de l’année ont été validés lors de la commission paritaire nationale du 17 mars, Thomas Fatome, directeur général de la Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnam), ne donne son feu vert pour ouvrir les discussions et négociations sur les conditions de mise en œuvre de nouvelles missions que pour le dépistage du cancer colorectal par le pharmacien et la dispensation à domicile.
Par ailleurs, la situation va se débloquer sur le pharmacien correspondant. Un décret sortira prochainement permettant au patient de désigner un pharmacien comme correspondant. Dans le cadre d’un exercice coordonné et soumis à des protocoles de soins, il pourra renouveler des traitements chroniques et en ajuster la posologie. « La déclaration de pharmacien correspondant devra être enregistrée sur AmeliPro à l’aide d’un formulaire Cerfa », précise Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).
Coup de froid sur l’accompagnement des patients dans le sevrage tabagique et la préparation des doses à administrer (PDA). « Nous avons demandé à ce que le pharmacien puisse faire des entretiens motivationnels et être à l’initiative de la prescription mais le directeur de la Cnam a répondu que ce dossier ne peut avancer tant que les règles ne seront pas changées par le ministère de la Santé », rapporte le président de l’USPO. Sur la PDA, même intransigeance : pas de parution du décret sur les bonnes pratiques, pas de discussion possible.
« Nous allons taper à la porte du ministre de la Santé pour pouvoir prescrire les médicaments à prescription médicale facultative du sevrage tabagique et pour qu’ils puissent être présentés au remboursement », complète Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
Pas de communication grand public sur les entretiens pharmaceutiques
La pérennisation de la rétrocession des médicaments de la réserve hospitalière et de la collaboration ville-hôpital mises en place pendant la crise sanitaire apporte également son lot de difficultés. « Il nous faut attendre l’avis de la Direction générale de la santé sur le sujet et aussi engager des travaux avec l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, responsable du statut des médicaments », explique Philippe Besset.
Autre déception : Thomas Fatome a indiqué qu’il n’y aurait pas de communication de l’Assurance maladie auprès des patients pour relancer les entretiens pharmaceutiques et bilans partagés de médication. Pour lui, c’est au pharmacien de s’en charger.
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