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Pas si libre !

Publié le 5 janvier 2008
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Le 22 décembre dernier, dans notre Annuel de la pharmacie, Yves Bur avertissait déjà la profession : « En matière d’OTC, rester sur ses positions n’est pas une garantie de ne pas voir s’échapper une partie des produits de santé. » Agaçant, mais pas surprenant dans la bouche de ce député UMP… En revanche, quand Jean Parrot lui emboîte le pas en ce début d’année en conseillant aux « confrères frileux d’assouplir leur position sur le sujet sous peine de voir un pan du médicament partir ailleurs », là, c’est autre chose (voir page 8). Alors qu’il était opposé au libre accès il y a encore quelques semaines, comme toujours 87 % des officinaux selon un sondage Direct Medica (voir page 25), Jean Parrot change aujourd’hui radicalement de position. Pourquoi ? Lui a-t-on fait comprendre en haut lieu que la partie était jouée d’avance ? Ou, pire, que tout refus de la profession de bouger sur ce dossier donnerait le signal de la curée sur le monopole ? A terme, 50 % des spécialités pharmaceutiques pourraient ne plus être remboursées… Une manne économique considérable sur laquelle guignent les GMS !

Dès lors, et quitte à être provocateur, le débat qui consiste à être pour ou contre le libre accès est-il encore d’actualité ? Ne doit-on pas plutôt maintenant se demander comment l’utiliser pour montrer que l’officine est le lieu incontournable pour prendre en charge le petit risque ?

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