Socioprofessionnel Réservé aux abonnés

Pas de seconde pharmacie à Belle-Ile-en-Mer

Publié le 15 juin 2013
Par Marie Luginsland
Mettre en favori

S’appuyant sur le Code de la santé publique, l’ARS a été implacable. Belle-Ile qui ne dispose plus que d’une seule officine depuis le départ à la retraite de l’un des pharmaciens du Palais, n’aura pas une seconde pharmacie. Une pharmacienne a déjà tenté de « réactiver » l’autorisation du Palais. En vain, puisque l’officine a été cédée en 2012 à Franck Gérald, déjà titulaire d’une autre pharmacie au Palais. Ce dernier a transféré les deux points de vente pour n’en faire qu’un. Aujourd’hui, Pascal Buirette, pharmacien de Morlaix disposant d’une licence et désirant s’installer à Bangor, au centre de l’île, porte un recours hiérarchique auprès du ministère de la Santé, arguant de la spécificité territoriale insulaire et de la saisonnalité de Belle-Ile qui voit passer la population de 5 200 habitants à 40 000 en été.

Créer un pôle de santé

« Un médecin s’est engagé à venir s’installer à côté de moi », affirme le pharmacien qui souhaite créer un pôle de santé. « Nous soutenons sa démarche et mettons à sa disposition le local rénové d’un ancien restaurant », confirme Philippe Viard, adjoint au maire de Bangor (894 habitants).

Franck Gerald ne peut que s’insurger de ce remue-ménage. L’ensemble des communes était au courant du transfert de sa pharmacie de 150 m2 – 3 millions d’euros de chiffre d’affaires –, qui sert à ses huit comptoirs entre 800 et 1 000 clients par jour durant les deux mois de saison. Il craint que l’autorisation d’une seconde officine mette en péril les remboursements de ses emprunts et les douze emplois à l’année qu’il fournit à l’île (20 pendant l’été).

Publicité