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© Paracétamol et AINS : vers la fin du libre accès - Philippe Matsas
Paracétamol et AINS : vers la fin du libre accès
Coup de tonnerre dans les rayons. L’Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm) annonce aujourd’hui 3 octobre souhaiter que les médicaments oraux contenant du paracétamol et certains AINS (ibuprofène, acide acétylsalicylique) « ne soient plus présentés en libre accès dans les pharmacies à compter de janvier 2020 ».
Pour le directeur des médicaments en antalgie de l’Ansm, le Dr Philippe Vella, cette mesure vise à renforcer la possibilité d’un échange avec le pharmacien, et à limiter les situations à risque d’effet indésirable (surdosage) ou de complications infectieuses. « Nous nous sommes focalisés sur les médicaments les plus utilisés, pour lesquels les mesures de renforcement du bon usage sont simples. L’accès direct banalise plus le médicament que si c’est le pharmacien qui le prend derrière le comptoir et le conseille », explique-t-il. « Médecins, pharmaciens et associations de patients sont favorables à cette mesure. Les représentants des industriels que nous avons approchés ne nous ont pas montré pour l’instant qu’ils n’y étaient pas favorables ».
Les laboratoires disposent d’un mois pour faire part de leurs remarques à l’agence. Si tout se déroule comme elle l’entend, les 36 médicaments à base de paracétamol seul ou en association et les 46 médicaments à base d’ibuprofène ou d’acide acétylsalicylique figurant actuellement sur la liste des médicaments en accès direct en seront radiés l’an prochain. Laissant un grand vide dans les rayons de l’espace client de certaines officines, mais renforçant le rôle de conseil du pharmacien.
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