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Ordre et directive

Publié le 9 juillet 2022
Par Laurent Lefort
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L’Europe n’a pas cette considération du monopole pharmaceutique, du diplôme unique, de la présomption externe de responsabilité qui pèse sur les individus et prône davantage une responsabilité portée sur les personnes morales », a expliqué, le 5 juillet, Stéphane Simon, président du conseil central de la section B (industriels) lors de la présentation de la feuille de route du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens pour les trois ans à venir.

Car oui, à l’Ordre, toutes les sections partagent une même inquiétude : la révision en cours de la directive européenne sur les médicaments. Avec la crainte que ce texte encadrant le médicament ne se transforme en règlement européen, ce qui impliquerait sa transposition dans le droit français. Et alors là, finies les particularités françaises. Réviser signifierait menacer. En l’occurrence de nombreux aspects de la profession : le statut du pharmacien responsable dans l’industrie pharmaceutique et la distribution (grossistes-répartiteurs), le monopole pharmaceutique, le diplôme… « La notion d’acte pharmaceutique doit être définie par la directive », souligne d’ailleurs la présidente de l’Ordre, Carine Wolf-Thal, tout juste réélue. Et d’annoncer que l’institution se battra pour l’indépendance professionnelle, « la sécurité du patient grâce à la solidité de la chaîne pharmaceutique et au maintien du monopole pharmaceutique », sans oublier, comme on peut s’y attendre, pour les valeurs déontologiques avec la publication d’un code de déontologie actualisé. Lui, qu’on n’en peut plus d’attendre. Promis, ce sera avant la fin de l’année 2022.

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