Nutrition clinique orale : des baisses de prix moins importantes que prévues

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Nutrition clinique orale : des baisses de prix moins importantes que prévues

Publié le 27 janvier 2025 | modifié le 31 janvier 2025
Par Christelle Pangrazzi
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Le Comité économique des produits de santé (CEPS) prévoit une baisse progressive des prix de la nutrition clinique orale (CNO), un dispositif essentiel pour les patients souffrant de dénutrition. Une décision vivement critiquée par les professionnels de santé et les industriels, qui alertent sur des conséquences potentiellement délétères.

Dans le cadre de la révision tarifaire des produits de CNO sous description générique, le CEPS a initialement proposé un objectif d’économies de 23,4 millions d’euros sur deux ans, prévoyant des baisses successives de 3,35 % en 2025 et 2026, ainsi qu’une diminution de la marge fixe de distribution de 1,43 € HT. Face aux inquiétudes des professionnels du secteur, le Comité a ajusté sa position lors d’une audition tenue le 22 janvier 2025, proposant désormais des baisses plus modérées de 2,50 % par an, accompagnées d’une stabilité tarifaire jusqu’en août 2027.

« La volonté de baisse des prix voulu par le CEPS s’inscrit dans un contexte d’accroissement des volumes de vente. Or, cet accroissement témoigne non seulement d’une meilleure prise en compte et dépistage du problème de la dénutrition par le corps médical », note Guillaume Racle, élu de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). 

Une filière en danger

Même modérée, cette baisse des prix pourrait avoir des conséquences à la fois sur d’éventuelles délocalisations ou sur les formulations de ces produits devenant potentiellement moins qualitatifs, diversifiés ou appétents. 

« Le CEPS ne sait faire que dans un sens. Une vision stratégique à plus long terme s’impose si l’on veut espérer à terme donner du sens au système de santé », conclut Guillaume Racle. 

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