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Note sucrée

Publié le 5 avril 2019
Par Laurent Lefort
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Alors que le décret « services » du 3 octobre 2018, sur lequel la profession s’est battue pendant 10 ans ou presque, ouvre le champ des possibles en matière d’entretiens de prévention, alors que les tests rapides d’orientation diagnostique de l’angine sont à deux doigts de connaître une nouvelle carrière par le simple truchement d’un haussement de voix de notre Premier ministre, voici qu’une étude britannique publiée en mars dans la revue Pharmacy* vient apporter de l’eau au moulin du dépistage des pathologies en officine. Celle-ci démontre l’efficacité du dépistage du diabète de type 2, « ni plus coûteux, ni moins efficace que le dépistage par d’autres moyens ». Traduisez par « dans les cabinets médicaux ». Le protocole démarre par un questionnaire. Des réponses obtenues dépendra la réalisation d’un test pour mesurer l’hémoglobine glyquée HbA1c par le prélèvement d’une simple goutte de sang au bout du doigt.

Autre avantage du dépistage en pharmacie, celui de ratisser large et de capter plus sûrement une partie des adultes diabétiques qui s’ignorent encore. Dans l’étude menée au Royaume-Uni, les chercheurs insistent d’ailleurs sur l’importance d’intervenir auprès des personnes identifiées comme étant à risque élevé pour mieux prévenir la progression du diabète.

Traduisez à nouveau par « les catégories sociales défavorisées ». C’est certainement l’un des points à prendre en compte pour les prochaines campagnes de dépistage sur le sujet. Campagnes que vous ne manquerez pas de relayer à la pharmacie, n’est-ce pas ?

* Diabetes screening through community pharmacies in England : a cost-effectiveness study

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