Négociations conventionnelles : tactiques opposées des syndicats

Les deux principaux syndicats de pharmaciens d’officine choisissent deux tactiques opposées pour affronter les contraintes économiques qui vont découler de la lettre de cadrage que le ministère de la Santé doit adresser au directeur général de l’Assurance maladie. L’USPO se mobilise tandis que la FSPF veille.

Le syndicat USPO (Union des syndicats de pharmaciens d’officine), avec Federgy (chambre syndicale des groupements et enseignes) et l’UGDPO (Union des groupements de pharmaciens d’officine), annonce des actions pour défendre l’avenir de la pharmacie.

Il s’agira d’une grève des gardes à partir du 23 janvier pendant une semaine et d’une journée de protestation le 26 janvier avec fermeture des officines et manifestations dans tous les départements.

Pour Gilles Bonnefond, président de l’USPO, « il faut engager l’action dès maintenant, tant que le gouvernement est toujours opérationnel. Après la mi-février, le Parlement ne siègera plus et il sera extrêmement difficile de faire respecter la parole de la ministre de la Santé sur le financement pluriannuel alors qu’on entrera dans la campagne électorale ».

Philippe Gaertner, président de la FSPF, estime de son côté que ce type d’action n’est pas à l’ordre du jour : « Nous sommes dans le cadre du calendrier qui nous a été donné par le directeur général de l’UNCAM. Sinon il fallait contester le calendrier lors de la rencontre ». La FSPF reste très vigilante et est en attente de la lettre de cadrage qui est « à la signature ». Elle sera annoncée avant le conseil d’administration de la CNAM du 26 janvier puisque celui-ci doit se positionner à ce sujet.