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© Getty Images
Négociations conventionnelles : quel soutien pour les officines en péril ?
La sixième réunion en groupe de travail entre l’Assurance-maladie et les syndicats de pharmaciens d’officine, en vue d’un avenant économique à la convention nationale pharmaceutique, s’est tenue ce jeudi 22 février matin sur la thématique des « territoires fragiles ».
Elles seraient entre 600 et un millier d’officines à se trouver aujourd’hui dans une situation difficile. La sixième réunion en groupe de travail depuis la réouverture en décembre des négociations conventionnelles entre la Caisse nationale de l’Assurance maaldie (Cnam) et les deux syndicats de pharmaciens représentatifs a permis, jeudi matin, de débroussailler la problématique des « territoires fragiles ». L’estimation du nombre de pharmacies concernées se fonde, pour Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) sur une extrapolation des résultats d’une enquête réalisée par l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) pharmaciens d’Auvergne Rhône-Alpes. « La Cnam avait un peu travaillé le sujet et ébauché des propositions, raconte-t-il à l’issue de la réunion. Mais c’est un sujet complexe car nous sommes toujours en attente du décret que prépare la direction générale de l’offre de soins du ministère de la Santé sur la définition des territoires fragiles ». En effet, c’est seulement une fois que les critères auront été publiés que les agences régionales de santé (ARS) pourront établir des cartographies des territoires éligibles aux dispositifs d’aide sur lesquels les partenaires conventionnels sont en train justement de plancher. « Nous pensons qu’il faut travailler en parallèle avec l’Assurance-maladie sur l’élaboration des dispositifs d’appui », ajoute-t-il.
Prendre en charge les salaires ou revaloriser les missions ?
Première piste avancée par la Cnam : proposer des prises en charge partielles par les caisses primaires de salaires de préparateur ou d’adjoint, à l’instar du dispositif des assistants médicaux dans les cabinets. « Nous y sommes favorables mais il y a aussi une autre façon de voir les choses qui serait de majorer les rémunérations des missions spécifiques des officines dans ces territoires fragiles », avance Philippe Besset. Et de citer la fonction de référent pour les Ehpad ou encore l’accompagnement des patients pour les téléconsultations.
L’ébauche de l’Assurance maladie a laissé sur sa faim l’Union des syndicats des pharmaciens d’officine (USPO). « La Cnam a fait des propositions qui ne nous ont pas complètement convaincus, résume son président, Pierre-Olivier Variot. Nous voulons que les officines soient autonomes. Il faut renforcer l’économie de toutes les pharmacies et plus encore celles qui sont dans les territoires fragiles car elles sont parfois le seul point d’accès des patients au système de santé ».
Une dernière réunion sous la forme de groupe de travail se tiendra jeudi prochain. Elle sera consacrée à la pertinence de la délivrance, avant une nouvelle séance de négociation multilatérale en vue de l’avenant économique à la convention, prévue le 5 mars.
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