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Négociations conventionnelles : l’Assurance maladie repousse et les syndicats piaffent
Lors de leurs points presse respectifs, Pierre-Olivier Variot, le président de l’Union des syndicats de pharmaciens (USPO) et Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats de pharmaciens de France (FSPF) ont déploré les manœuvres dilatoires de la Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnam). À deux doigts d’un appel à la grève ?
Jeudi 28 mars 2024, Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens (USPO), a reçu un SMS de l’Assurance maladie lui indiquant le report des groupes de travail précédant les multilatérales aux 26 et 30 avril prochains. « Ce différé est irritant : il impose désormais les futures multilatérales à une date comprise entre les 10 et 15 mai prochains. Par ailleurs, le contenu du SMS est peu compréhensible car il a toujours été question de trois groupes nécessitant d’explorer les thématiques des gardes, des biosimilaires et des fraudes. Or voilà que l’Assurance maladie en évoque uniquement deux. », explique-t-il.
Pour éviter de payer ?
Objectif de la manœuvre, selon le syndicat ? « Nous faire passer après les négociations conventionnelles des médecins pour le moment assez complexes et retarder au maximum la date de paiements des actes revalorisés », explique le président de l’USPO. Difficile pourtant de jouer la montre au regard de la situation actuelle des officines. « Les chiffres de l’Ordre sont explicites : entre 2012 et 2022, nous avons perdu 10 % des officines. Par ailleurs, depuis le début de l’année 2024, le nombre de mutations baisse drastiquement sur l’ensemble du territoire. « Le jeu de l’Assurance maladie est dangereux », poursuit-il. Les adhérents de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) ont la même inquiétude. Ils l’ont d’ailleurs manifesté lors de l’Assemblée générale du syndicat qui s’est déroulée les 26 et 27 mars. « Depuis le début d’année, la trésorerie des pharmacies est fragilisée par un effet ciseau. J’ai expliqué que les travaux en bilatérale avec le directeur de l’Assurance maladie étaient de bonne tenue. J’ai en effet le sentiment que nous sommes écoutés, reste à savoir si nous serons entendus sur notre revendication principale : une revalorisation d’un milliard d’euros par rapport à 2019 portant essentiellement sur le cœur du métier du pharmacien, les honoraires de dispensation des médicaments », explique Philippe Besset, le président de la FSPF.
Une mobilisation prévue
Philippe Besset et Pierre-Olivier Variot comptent retravailler ensemble sur une série de mesures fortes permettant de faire entendre leurs voix. Elles pourraient se traduire par des actions de sensibilisation auprès des grands élus et des patients, des grèves de gardes et même une salaire des équipes, avec une prochaine réunion de négociation sur une éventuelle revalorisation de la valeur du point fixée le 3 juin, et notre congrès le 8 juin. Si à la fin du mois de mai, les négociations aboutissent, comme j’ai bon espoir, nous nous mettrons tout de suite au travail. En revanche, si la revalorisation de nos honoraires n’est pas au rendez-vous, ce sera le début de la mobilisation qui nous conduira notamment à ne plus être accompagnant sur les nouvelles missions que l’on veut nous confier, parce que nous pourrons simplement plus les faire », explique Philippe Besset. De son côté, Pierre-Olivier Variot, devrait obtenir sur le sujet de la grève l‘imprematur de ses membres lors de la prochaine assemblée le 22 mai prochain. Les pharmaciens commencent à se ranger en ordre de bataille.
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