Mortalité en 2021 : tumeurs, maladies de l’appareil circulatoire et Covid-19 en tête

« L’année 2021 se caractérise en France par un excès de 43 000 décès toutes causes confondues par rapport au nombre attendu en l’absence d’épidémies ou d’autres événements inhabituels, excès en légère baisse par rapport à 2020 (48 000 décès) », indique en préambule un article paru dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) publié ce jour.

660 168 décès ont été enregistrés en 2021, avec un taux 1,7 fois plus élevé chez les hommes que chez les femmes. Les tumeurs sont en cause dans 25,7 % des décès – les tumeurs du poumon et des bronches comptant pour 17,9 %, les tumeurs colorectales pour 10 % -, les maladies de l’appareil circulatoire dans 20,9 % des cas et le Covid-19 dans 9,2 % des décès.

En rupture avec les tendances observées entre 2015 et 2019, les auteurs pointent une hausse notable de mortalité en 2021 concernant les maladies endocriniennes, nutritionnelles et métaboliques, ainsi que les maladies de l’appareil circulatoire et de l’appareil digestif. Cette hausse pourrait être liée « à des effets indirects de l’épidémie de Covid-19 » comme un retard de prise en charge, un isolement social plus important pendant les confinements, une hausse de la consommation d’alcool, ou encore des difficultés d’accès aux soins. Une première analyse des décès de 2022 suggère que ces hausses se seraient poursuivies l’an dernier.