Monopole menacé : l’Académie de pharmacie dénonce un « mauvais coup pour la santé publique »

Monopole menacé : l’Académie de pharmacie dénonce un « mauvais coup pour la santé publique »

Publié le 1 septembre 2014
Par Matthieu Vandendriessche
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L’Académie nationale de pharmacie réagit à son tour, ce lundi 1er septembre, contre la réforme de l’officine envisagée par le gouvernement. Elle veut alerter patients et autorités sur les risques encourus en cas d’ouverture du monopole officinal.

Dans un communiqué diffusé ce lundi 1er septembre, l’Académie nationale de pharmacie estime que déréglementer les pharmacies d’officine est un « mauvais coup » porté à la santé publique.

L’Académie juge en effet que faire croire que médicaments et produits de santé sont des produits de consommation courante est une « tromperie ».

D’ailleurs, banaliser la dispensation des médicaments risque de favoriser contrefaçon et mésusage, rappelle l’institution. Selon elle, « maintenir la sécurisation de la dispensation, la traçabilité et la démarche de qualité doivent constituer le socle de toute politique de santé responsable ».

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Le 30 juillet dernier, l’Académie de pharmacie faisait déjà part aux ministres concernés de sa préoccupation : toute déréglementation risque d’hypothéquer lourdement la santé publique et de mettre en cause les engagements pris pour développer les missions de prévention et de pharmacovigilance des pharmaciens d’officine.

Aujourd’hui, l’Académie de pharmacie alerte les autorités sur les conséquences qu’entraînerait toute déréglementation des pharmacies d’officine et alerte les patients sur les risques pour la qualité de tout notre système de soins en cas de renonciation à notre mode de dispensation des médicaments et des produits de santé.