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- Mobilisation des « gilets jaunes » le 8 décembre : encore des pharmacies vandalisées

© La pharmacie de Wagram sous les planches - Anthony Lebreton
Mobilisation des « gilets jaunes » le 8 décembre : encore des pharmacies vandalisées
Malgré un déploiement inédit de forces de police et d’unités mobiles de l’armée, la nouvelle journée de mobilisation des « gilets jaunes » du samedi 8 décembre a fait beaucoup plus de dégâts matériels que celle du 1er décembre. Des pharmacies de la capitale ont à nouveau été vandalisées et pillées. Fuyant les forces de l’ordre, les casseurs se sont rabattus sur des pharmacies situées dans des rues adjacentes moins fréquentées par le cortège des « gilets jaunes ». Située rue Lauriston à Paris 16e, la pharmacie du Dôme a été saccagée après que sa façade a été éventrée. « Des articles ont été volés, mais par chance, les casseurs n’ont pas touché aux écrans d’ordinateur », livre le titulaire, partagé entre désarroi et colère.
Jean Taieb, gérant de la Grande Pharmacie La Paix Opéra, a eu moins de chances sur les coups de 16 heures : « Alors que l’officine était fermée, contrairement au samedi 1er décembre, j’ai essuyé quatre vagues successives de casseurs qui ont brisé la vitrine mais sans céder sous le choc, volé des produits solaires en devanture, détruit les tiroirs caisse, pris l’argent qui était à l’intérieur, des écrans ont été cassés et une unité centrale ne veut plus démarrer », raconte-t-il. L’officine communiquant avec un magasin d’optique, les pilleurs ont également mis cet espace sens dessus dessous, emportant avec eux des lunettes et leur portique.
Dans le 11e arrondissement, le personnel de la pharmacie Goncourt a eu la frayeur de sa vie. « A 19 h 30, à l’heure de la fermeture, nous avons à peine eu le temps de fermer la porte de la pharmacie et de baisser la grille, cinq minutes après, des casseurs ont descendu la vitrine et ont dérobé quelques coffrets de cadeaux de Noël, narre une pharmacienne adjointe. Comme il ont vu que nous étions présents dans l’officine (5 personnes dont le titulaire), ils ont passé leur chemin. Avec des barrières de protection présentes sur la chaussée en raison de travaux et des planches de contreplaqué prêtées par la fleuriste d’en face, nous avons pu calfeutrer la vitrine avec cette solution de fortune. »
A Bordeaux (Gironde), autre grande agglomération fortement touchée par ce nouveau samedi de « guérilla » et « chaos », la pharmacie au 70 cours d’Alsace-et-Lorraine a eu très chaud. Alors qu’elle avait fermé vers 17h30, les manifestants ont monté une barricade et brulé des poubelles juste en face. Plus de peur que de mal.
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