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Mobilisation contre l’ambroisie

Publié le 17 décembre 2011
Par Isabelle Guardiola
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Le 6 décembre, le député UMP de l’Isère Jacques Remiller réunissait le public à l’Assemblée nationale autour d’un « bilan médical 2011 » de l’ambroisie. Cette plante allergisante prolifère notamment en Rhône-Alpes où les relevés polliniques font état d’un doublement en 20 ans.

« L’ambroisie est l’une des principales causes des maladies allergiques qui touchent 20 % de la population (12 millions de personnes), provoquant rhinite, conjonctivite, insomnie, fatigue et asthme », a estimé Bruno Girodet, pneumologue-allergologue à l’hôpital Saint-Joseph/Saint-Luc de Lyon. Pour tenter d’enrayer la prolifération de la plante, un Observatoire de l’ambroisie a été créé en juillet dernier par les ministères de la Santé, de l’Agriculture et de l’Ecologie.

220 référents ambroisie ont été nommés

La Drôme est particulièrement touchée. « Le pic allergique dure huit semaines par an à Valence ou à Vienne par exemple, contre une à Dijon », alerte Philippe de Goustine, président de l’association Stop Ambroisie créée il y a 12 ans et à l’origine d’un plan de lutte départemental sous l’autorité du préfet. A ce jour, 220 référents ambroisie communaux ont été nommés. »

Parce que l’un des moyens efficaces de lutte contre l’ambroisie est la destruction des plantes avant floraison, Stop Ambroisie mobilise les maires et souhaite atteindre les préfets. Les enjeux sont cependant plus larges, comme le résume Philippe de Goustine : « Il s’agit notamment de convaincre de mieux rembourser les traitements préventifs. Le taux actuel est de 15 % quand il en coûte en moyenne 175 euros par saison à un patient. »

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