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Michel Barnier, un fin négociateur entre à Matignon
L’annonce est tombée ce jeudi 5 septembre : Michel Barnier a finalement été choisi par Emmanuel Macron, président de la République, pour occuper le poste de Premier ministre. Homme de consensus, il va avoir la tâche délicate de rassembler derrière son gouvernement une majorité de soutiens parmi les députés.
C’est finalement Michel Barnier, personnalité de droite, membre du parti Les Républicains, qui a été désigné Premier ministre par Emmanuel Macron. Une décision attendue depuis de nombreuses semaines alors que le gouvernement de Gabriel Attal était démissionnaire depuis le 16 juillet. Réputé homme de dialogue et de consensus, Michel Barnier a été chargé de mener les négociations sur le Brexit pour l’Union européenne en 2016. Âgé de 73 ans, il a été plusieurs fois ministre : en charge de l’Environnement (1993-1995), délégué aux Affaires européennes (1995-1997), ministre des Affaires étrangères (2004-2005) puis de l’Agriculture et de la Pêche (2007-2009). Jusqu’ici, il ne s’est pas frotté aux dossiers du secteur de la santé. Ce qui fait dire à Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), qu’il « attend de voir ». Et notamment pour ce qui concerne le nom du prochain ministre de la Santé. Sept titulaires du poste se sont succédés depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017.
Des doutes sur le vote du budget de la Sécu
De son côté, Philippe Besset salue la nomination à Matignon d’un homme d’expérience, spécialiste des questions internationales. Le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) attend lui aussi de voir quelles seront ses orientations en matière sociale et sanitaire. « Il n’a pas eu de portefeuille dans la santé mais ayant été ministre de l’Agriculture, il connaît les problématiques de la ruralité et la notion de proximité a certainement du sens pour lui. » Philippe Besset redoute cependant que la période d’instabilité politique ne perdure et ne permette pas de faire voter le budget de la Sécurité sociale, comme c’est le cas chaque année. « Michel Barnier a été nommé car il remplit le cahier des charges minimaliste du Président de la République pour éviter une censure immédiate à l’Assemblée nationale », relève le président de la FSPF.
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