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Médicaments pédiatriques : Que Choisir dresse une liste noire

Publié le 3 mars 2018
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Ce qui est assez inquiétant, dans ce genre d’affaire, c’est que les gens « consomment » de la santé sur les conseils d’un magazine, d’internet, du voisin […].

Sur le fond, les médecins ne font pas que prescrire et les pharmaciens pas que délivrer des médicaments qui seraient à la fois réputés indispensables et parfaitement inoffensifs : c’est heureux pour le business des uns et des autres, tant le système, commençant par la formation et le mode de rémunération et se terminant par la pression des « consommateurs » leur interdit finalement de faire autrement.

Notons, puisque « les pharmaciens sont invités à parler de la pharmacie » que, en dehors de la pharmacologie pure et dure, le sort de bien des médicaments repose sur des études cliniques qui, par définition, ne sont pas conduites par des pharmaciens.

Et que, en effet et en dehors de la question spécifique des nourrissons, je défie quiconque de me produire une publication sérieuse qui démontrerait que certes les mucolytiques ne font pas de tort, mais qu’ils sont d’une quelconque efficacité dans des viroses banales où, depuis longtemps, le consensus médical ne fait que reposer sur le paracétamol et l’hygiène à la fois nasale et globale (boissons, environnement…). Mais je suis d’accord que cela est connu depuis des lustres, et ne sert qu’à faire vendre du papier dont la seule vocation se trouverait d’être accroché à un clou dans des latrines de gare.

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Actualité publiée le 22 février 2018