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Médicaments génériques : la pharmacie risque de perdre 300 millions d’euros le 1er janvier 2020
Entre les nouvelles mesures de ponction sur les produits de santé, attendues pour le 30 septembre, date à laquelle le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2020 devrait être dévoilé, et la prise d’effet au 1er janvier 2020 de l’article 66 de la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) 2019, « le PLFSS 2020 s’annonce très menaçant pour la pharmacie », a déclaré avec inquiétude Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), lors de la conférence de presse de présentation du prochain congrès national des pharmaciens qui se déroulera à Bordeaux (Gironde) les 19 et 20 octobre.
Rappelons que l’article 66 prévoit que le remboursement d’un assuré qui ne souhaiterait pas, sans justification médicale, la substitution, la délivrance du princeps se fera sur la base du prix du générique. Et donc un reste à charge pour le patient. « Suite à cette disposition de la LFSS, il y a fort à parier que les princeps aligneront leur prix sur celui de leurs génériques, la substitution deviendra alors sans fondement ». Le président de la FSPF redoute l’instauration, à s’y méprendre, d’un dispositif « TFR bis » avec des effets économiques similaires pour la pharmacie. « S’il se met en place, nous allons perdre l’égalité de marge entre princeps et génériques et en remises génériques », annonce-t-il. En tablant sur une perte de parts de marché pour le générique de 20 %, conséquence économique induite par cette mesure, la FSPF s’attend à une perte sèche et immédiate de 300 millions d’euros pour l’officine au 1er janvier 2020.
Philippe Besset tire la sonnette d’alarme : « Il est encore possible d’arrêter ce train qui emmène la pharmacie tout droit dans le mur.» Il formule trois demandes. La première consiste à supprimer l’article 66 dans son intégralité. La seconde, si la première est rejetée, est de supprimer, cette fois, la partie de l’article concernant l’obligation d’avoir un double prix sur les boîtes de princeps inscrits au répertoire des génériques (prix public et prix de remboursement). La troisième demande est, à minima, de reporter l’application de la mesure de 2 ou 3 ans, le temps d’analyser les incidences économiques et de trouver des solutions correctives.
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