Médicaments écrasés : la palme du mauvais goût

© Paracétamol, zopiclone et clopidogrel sont les médicaments qui, écrasés, donnent le plus mauvais goût aux aliments - © D. R.

Médicaments écrasés : la palme du mauvais goût

Publié le 1 juillet 2015
Par Matthieu Vandendriessche
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Une étude menée par le CHU de Nice, l’université de Nice Sophia Antipolis et l’Institut du Bien Vieillir Korian met en évidence la perception du mauvais goût des médicaments écrasés par un jury composé de 16 goûteurs issus de l’univers de la gériatrie ou de la gastronomie. Parmi eux, deux chefs étoilés au guide Michelin.

L’étude s’est déroulée sur le modèle des dégustations d’œnologie. Chacun était amené à goûter les dix médicaments les plus prescrits dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) du groupe Korian. Ils étaient mélangés dans une verrine à de l’eau gélifiée ou de la compote de pomme. Une note était ensuite attribuée par le jury en fonction du goût perçu. Selon l’étude, la dose susceptible d’être ingérée était d’environ 1/500e d’une dose unitaire. Les membres du jury recrachaient et se rinçaient la bouche avec de l’eau entre chaque test.


Un mélange de très mauvais goût

La plus mauvaise note (1,5 sur 10 ) a été attribuée à un mélange de 6 médicaments (paracétamol, furosémide, lévothyroxine, mémantine, zopiclone, alprazolam).

Individuellement, les plus mauvaises notes sont attribuées au zopiclone (1,9), au clopidogrel (4,6) et au paracétamol (5,8) lorsqu’ils sont administrés écrasés dans de la compote de pomme. Elle-même remporte une note de 7,1.

L’alprazolam et le ramipril sont notés à 6,7, l’oxazépam à 6,9.

Les médicaments qui, selon le jury, ne dénaturent pas le goût des aliments sont la mémantine (7,2), la lévothyroxine (7,4), le donépézil (7,4) et le furosémide (7,9).

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