Médicaments chers : la FSPF appelle l’Etat à ouvrir rapidement une discussion

Publié le 28 septembre 2018
Par Laurent Lefort
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« L’Etat doit ouvrir rapidement une discussion sur les médicaments chers qui font artificiellement grimper le chiffre d’affaires de l’officine, et par conséquent le besoin éventuel en pharmaciens adjoints supplémentaires, sans contrepartie de marge qui permettrait d’en assumer le coût », affirme la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) dans un communiqué publié le 27 septembre. Un sujet sur lequel Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) était lui aussi revenu dans sa conférence de presse du 25 septembre, en proposant tout bonnement de déconnecter le chiffre d’affaires du seuil d’embauche d’un adjoint.

C’est donc à l’occasion de la commission des comptes de la sécurité sociale que la FSPF a interpellé, mardi 25 septembre, Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé et Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics sur la politique des médicaments, dans le cadre de la présentation du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2019 (PLFSS),. 
«  Les 700 millions d’euros de consommation de médicaments supplémentaires qui seront dispensés en officine en 2018 (liés en grande partie au traitement contre l’hépatite C) sont achetés et délivrés à prix coûtant pour la tranche de prix supérieurs à 1 500 €. Certaines officines ne peuvent les acheter et un travail devra être conduit sur ce point car les patients doivent pouvoir bénéficier d’une égalité d’accès à ces médicaments sur le territoire », a expliqué la FSPF à la Commission. 

Autre sujet de crispation : « Les pharmaciens redoutent les réactions des patients et des médecins face à la nouvelle mesure du PLFSS d’incitation à l’acceptation du générique, ainsi que les effets économiques de cette mesure liés au risque d’alignement du prix des princeps sur celui du générique ».

Bref, pour la FSPF, cet « énième plan de baisses de prix des médicaments va faire encore disparaître des officines de proximité et provoquer immanquablement des ruptures d’approvisionnement et des tensions dans la chaîne du médicament. » 
La Fédé déclare d’ailleurs que «  la limite est atteinte (ce qui va être constaté) en 2019 (et qu’il) ne saurait cautionner ce plan médicament. » 

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Pour autant, le syndicat affirme se retrouver « pleinement dans les orientations stratégiques de transformation du système de santé », rappelant que « les pharmaciens d’officine se sont engagés résolument dans une mutation métier pour affirmer leur rôle dans la communauté des soignants ». 
A ce titre, la FSPF souligne trois défis que la profession entend relever : 
. La mise en place de la vaccination en pharmacie en coordination avec le médecin traitant ; 
. La création des Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) à l’initiative des professionnels libéraux ; 
. Le déploiement des systèmes d’information modernes : DMP et expérimentation de l’e-prescription.