Socioprofessionnel Réservé aux abonnés

Médicament : Un mauvais élève dans la ville

Publié le 19 février 2005
Mettre en favori

Selon les estimations de la CNAM, la progression des dépenses d’assurance maladie n’excédera pas 4,9 % en 2004. Une bonne nouvelle. Car si l’objectif national des dépenses d’assurance maladie (ONDAM) fixé par le Parlement à un taux de 4 % est une nouvelle fois dépassé, sa progression est moindre que les années précédentes : 6,2 % en 2003 et 7,2 % en 2002. Une décélération liée pour l’essentiel à la bonne tenue des soins de ville. Ils n’ont progressé que de 4,8 % contre 7,1 % en 2003.

Au sein du périmètre des soins de ville, certains postes connaissent un ralentissement spectaculaire. Ainsi, alors que les honoraires des généralistes progressaient sur une année de 8,5 % en 2003, ils baissent de 0,8 % entre 2003 et 2004. Idem pour les indemnités journalières, qui passent de 6,7 % en 2003 à – 0,7 %.

Trois postes seulement connaissent une progression par rapport à 2003 : les honoraires des spécialistes (+ 5,9 % soit + 0,9 % sur un an), les remboursements des produits de la LPPR (+ 11,5 % soit + 1,6 %) et… les médicaments (+7,3 %), soit également une croissance de 1,6 %. Mais selon la CNAM, ce secteur contribue pour lui seul à « près de la moitié » de la progression des soins de ville. Ce n’est pas le nombre de boîte vendues qui explique ce mauvais résultat mais le transfert vers des médicaments « plus chers ». Une pierre de plus dans le jardin du ministre de la Santé.

Publicité