Médecins libéraux : leur inquiétude après le discours de Gabriel Attal

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Médecins libéraux : leur inquiétude après le discours de Gabriel Attal

Publié le 1 février 2024
Par Audrey Chaussalet
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Les syndicats de médecins et des professions libérales de santé ont vivement réagi aux différentes annonces du Premier ministre Gabriel Attal lors de son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale le 30 janvier 2024.

Parmi les éléments qui mettent tout le monde d’accord : la lutte contre les déserts médicaux qui doit être une priorité nationale, la régularisation des médecins diplômés à l’étranger, le projet de réforme sur le dispositif « Mon soutien psy » pour améliorer la santé mentale des jeunes et la taxe lapin sur les rendez-vous médicaux non honorés. La Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) souligne d’ailleurs qu’il y a 28 millions de consultations non honnorées par an. 

Les libéraux de santé attendent, eux, beaucoup de la simplification des normes pour les TPE.« Les professions libérales de santé sont particulièrement entravées dans leur exercice quotidien par une charge adiministrative croissance, peut-on lire dans le communiqué de presse. La réforme de l’assiette sociale des indépendants est aussi une nouvelle appréciée : « une majorité de professionnels libéraux bénéficiera d’une diminution de leurs cotisations sociales ». Enfin, le premier ministre a plusieurs fois affirmé sa volonté de « réarmer la santé », sans jamais aborder ni la question des moyens, ni la question du budget, reprochent les syndicats à l’unisson. L’Union nationale des professionnels de santé (UNPS) rappelle que la réforme de l’Aide médicale de l’Etat (AME) pose des questions éthiques, déontologiques en termes d’accès aux soins, de santé publique et d’économie. ReAGJIR, le syndicat représentatif des jeunes médecins généralistes, considère lui que « la réfome de l’AME et l’augmentation des franchises médicales sont autant de mesures qui vont contribuer à dégrader le système de santé ». Pour conclure, la CSMF s’étonne que la politique de prévention soit la grande oubliée de ce nouveau gouvernement. 

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