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© coronavirus, Covid-19, masques, FFP2, masques en tissu, masques sanitaires, masques pour tous, masques alternatifs, masques grand public - Pixabay
Masques pour tous : un (petit) pas en avant
Jusqu’ici la consigne était claire : le port du masque de protection anti-Covid-19 est réservé au personnel soignant et aux malades. En dehors de ces situations, “ce n’est pas utile” pour se protéger et pour stopper la propagation du virus, martèle la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, à la sortie du conseil des ministres du 25 mars. Pour elle, seuls les gestes barrières comptent, d’autant que les Français ne savent pas correctement porter un masque.
Mais ça, c’était avant, lorsque la France manquait cruellement de masques. Car depuis quelques jours, une nouvelle musique se fait entendre au sommet de l’Etat. S’il n’est pas question de fournir des masques chirurgicaux et FFP2 à d’autres personnes qu’aux soignants, de nouvelles catégories de masques produits en France pourraient (cette fois-ci) se montrer utiles au personnel « non soignant » . D’ici fin avril, 1 million de ces masques alternatifs sortiront chaque semaine des chaînes de fabrication de l’industrie textile hexagonale, a indiqué le président de la République, Emmanuel Macron, le 31 mars.
A qui seront-ils destinés ? Aux travailleurs qui continuent d’être en contact avec le public. Et pour le reste de la population ? Pour l’instant, aucune recommandation en faveur du « masque pour tous » n’a été émise. Mais les curseurs commencent à bouger, notamment depuis qu’il a été suggéré que le virus pourrait se transmettre lors d’une banale conversation. L’Académie nationale de médecine s’est ainsi prononcée le 2 avril en faveur du port généralisé du masque alternatif, estimant qu’une telle mesure a fait ses preuves dans plusieurs pays d’Asie. Dans la foulée, le directeur général de la santé (DGS), Jérôme Salomon, s’est montré plus ouvert qu’auparavant sur la question, encourageant le grand public, “s’il le souhaite”, à porter des masques issus de l’industrie textile ou fabriqués à la maison, en complément des mesures barrières. Le lendemain, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a lui aussi ouvert une brèche dans le discours officiel. » On est en train de discuter [de l’élargissement du port du masque] avec le conseil scientifique, les experts de virologie, les agences sanitaires.”, a-t-il déclaré lors d’une interview au média en ligne Brut. “ On est en train de leur demander de réévaluer la doctrine, à savoir est-ce que c’est bien ou pas bien de le faire, est-ce qu’on est capable et dans quelles conditions le proposer aux Français et à partir de quand c’est nécessaire» » . A priori pas avant la fin du confinement, a suggéré le ministre.
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