Masques et gels hydroalcooliques : CERP Rouen victime d’une escroquerie à 6,6 millions d’euros

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Masques et gels hydroalcooliques : CERP Rouen victime d’une escroquerie à 6,6 millions d’euros

Publié le 20 mars 2020
Par Guillaume Bietry
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Les escrocs ont de la suite dans les idées et ne reculent devant rien, même en temps de crise sanitaire. Le grossiste-répartiteur CERP Rouen a annoncé jeudi avoir été escroqué d'environ 6,6 millions d'euros après avoir passé une commande de masques FFP2 et de gels hydroalcooliques à une société fantôme. L'entreprise, qui fait partie de la coopérative Astera, a porté plainte, confirmant ainsi une information du Parisien. Une enquête préliminaire a été ouverte le 16 mars pour « escroquerie » et « faux et usage de faux ». Elle a été confiée au service régional de police judiciaire (SRPJ) de Rouen et à l’Office central de répression de la grande délinquance financière (OCRGDF). CERP Rouen indique dans un communiqué que « des actions sont en cours pour en vue de récupérer les fonds versés », et assure que ni sa « solidité financière » ni son « efficacité opérationnelle » ne sont impactées par la situation. 

Dans ce dossier, le grossiste-répartiteur a été démarché début mars par une société se présentant comme son fournisseur habituel et lui proposant une livraison express de plus d'un million de masques FFP2 et de gels hydroalcooliques. Alors que la France connaît une pénurie importante de ces produits, l'entreprise a rapidement donné son feu vert et versé la somme nécessaire. « Mais la commande ne parvient jamais. Les interlocuteurs se sont envolés. Et derrière les identifiants bancaires se cache en fait une société fantôme », écrit Le Parisien. C'est en appelant son fournisseur habituel que CERP Rouen a découvert l'escroquerie. D'après le quotidien Paris-Normandie, le virement a pu être gelé par les autorités à Singapour mais on ne sait pas si les fonds pourront être récupérés. « Scandalisé » par cette affaire, le grossiste-répartiteur annonce qu'il va renforcer ses processus de contrôle et assure qu'il reste « au quotidien mobilisés aux côtés des pharmaciens d’officine ».

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