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Marisol Touraine reprend le dossier en main
Quinze jours après la mobilisation massive des pharmaciens, Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, annonce que la réforme concernant les pharmaciens sera portée dans la future loi santé.
Pour sortir l’économie française des trois maux dont elle souffre (défiance, complexité par la multiplicité des normes et corporatisme), le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, a évoqué quelques remèdes de choc contre les blocages, notamment ceux existant en pharmacie, lors de sa présentation du projet de loi « pour l’activité et l’égalité des chances économiques » le mercredi 15 octobre au Conseil des ministres. « Le manque d’ouverture du capital rend problématique la capacité à investir ou parfois à se regrouper. Cela empêche aussi les jeunes à accéder aux responsabilités suffisamment tôt », déclare Emmanuel Macron, qui mentionne aussi la complexité des règles d’installation. « Aujourd’hui, l’installation, le transfert ou le regroupement obéissent à une douzaine de règles. C’est compliqué. » Pour moderniser la profession, le ministre de l’Economie s’est totalement éloigné des recommandations du rapport de l’IGF. Il évoque la simplification des règles d’installation, qui passeraient ainsi de « 12 à 2 ou 3 sans contrôle excessif par les administrations », l’ouverture du capital « entre les professionnels » et l’assouplissement des règles de vente des médicaments en ligne « pour permettre à la profession d’aller davantage vers le digital et le numérique ». Sans aborder la question du monopole des médicaments, il annonce que ces mesures de modernisation seront intégrées dans la future loi de santé portée par Marisol Touraine.
Les pharmaciens restent vigilants
Isabelle Adenot, présidente de l’Ordre, reconnaît que « le ton a changé » : « Retourner dans le giron du ministère de la Santé prouve que la profession est bien considérée comme une profession de santé et non comme un commerce comme les autres. » L’Ordre reste néanmoins très vigilant et souhaite avoir des précisions sur les trois points évoqués par le ministre.
De son côté, la FSPF considère que c’est un « signal positif » d’Emmanuel Macron d’avoir transféré les mesures concernant la pharmacie à la Santé. Elle reste néanmoins vigilante jusqu’à la fin du parcours parlementaire du texte. La même vigilance est de mise du côté de l’USPO qui demande aux pharmaciens de poursuivre les actions déjà engagées (grève des gardes et pétitions).
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