Marge dégressive lissée : la FSPF demande sa suppression

Non signature de l’avenant 11 à la convention pharmaceutique ne signifie pas rupture des discussions. C’est en tout cas le message qu’a voulu faire passer, jeudi 28 septembre, Philippe Gaertner, lors de la conférence de presse de présentation du Congrès national des pharmaciens*. Le président de la FSPF a même annoncé que « quatre axes de discussion porteraient les actions futures du syndicat. »

Le premier axe porte sur l’évolution de la rémunération sur le générique.

Le deuxième porte sur la prise en compte des interventions pharmaceutiques à travers une rémunération spécifique : il s’agit en substance des modifications ponctuelles apportées à une prescription après appel du médecin par l’équipe officinale. « Nous avons eu une fin de non recevoir de l’Assurance maladie lors des négociations sur l’avenant 11, par peur d’offusquer les médecins », a-t-il complété, un poil agacé.

Le troisième axe est la création d’une ROSP « territoires fragiles » (rémunération sur objectifs de santé publique) pour les officines de proximité. Cette ROSP permettrait de soutenir une typologie d’activité. « Il faut que ceux qui jouent le jeu du pharmacien-professionnel de santé s’y retrouvent, alors que les statistiques comptables semblent donner un avantage à ceux qui font du commerce », a expliqué Philippe Gaertner.

Le quatrième axe concerne l’arrêté de marge avec la suppression pure et simple de la marge dégressive lissée pour la remplacer par un taux fixe à 6 % « avec capage pour les médicaments chers à un niveau de gain d’environ à 100 euros. » La FSPF ne digère pas les modifications de la marge prévues par l’avenant n° 11 et dénonce notamment un recul de marge de 22 % lié à l’abaissement du taux sur les médicaments chers. 

*Le 70^e congrès national se déroulera les 21 et 22 octobre à Montpellier (Hérault).