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Maîtrise des dépenses : L’industrie doit diminuer la fréquence de la visite médicale

Publié le 27 août 2005
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Le Leem et le CEPS ont signé le 21 juillet un avenant à la charte de la visite médicale prévoyant une fréquence moindre pour des médicaments appartenant à certaines classes thérapeutiques. Chaque année, après consultation de la Haute Autorité de santé, de l’UNCAM, des représentants des médecins et du Leem, le CEPS arrêtera la liste des classes pour lesquelles il estime qu’une réduction de la visite médicale est nécessaire. Ces classes seront désignées notamment « au regard du bon usage du médicament, des objectifs de santé publique et de dépenses pour l’assurance maladie », précise l’avenant.

Le CEPS fixera pour chaque classe un taux annuel d’évolution du nombre de contacts entre médecins et délégués médicaux, mais sans tenir compte des génériques et des lancements de produits nouveaux. En cas de non-respect de ce taux, le CEPS pourra décider d’une baisse de prix temporaire ou définitive des spécialités y figurant.

« Il n’y aura pas de limite au nombre de classes concernées », a expliqué Noël Renaudin, président du CEPS, citant l’exemple de médecins recevant plus de vingt visites pour un même produit. « Aujourd’hui, il y a des marchés où il est extrêmement difficile d’entrer en raison de la présence de nombreux concurrents très armés en matière de visite médicale. Demain, si tout va bien, le ticket d’entrée sera plutôt faible. Cela aboutira à une fluidification de l’accès au marché », a-t-il commenté. Ce dispositif, expérimental, sera mis en place au 1er janvier 2006, pour une durée de trois ans.

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