- Accueil ›
- Profession ›
- Socioprofessionnel ›
- Lutte contre les dérives sectaires : les pharmaciens prêts à protéger les plus vulnérables

© Getty Images
Lutte contre les dérives sectaires : les pharmaciens prêts à protéger les plus vulnérables
Les dérives sectaires dans la santé et le bien-être représentent désormais plus de 25 % des signalements. Ce partenariat entre le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens et la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) vise à renforcer la vigilance des pharmaciens sur des problématiques liées aux sectes.
Le rôle essentiel des pharmaciens dans la détection des dérives
« En tant que conseillers de première ligne, ils peuvent détecter des signes de fragilité ou des comportements inquiétants chez leurs patients, signes parfois annonciateurs de dérives sectaires », a souligné Carine Wolf-Thal, présidente de l’Ordre des pharmaciens. Ces comportements peuvent se manifester par un refus de traitements conventionnels au profit de pratiques non conventionnelles, ou encore par un isolement social ou familial préoccupant.
Depuis la loi du 10 mai 2024, les pharmaciens disposent désormais d’une dérogation au secret professionnel leur permettant de signaler au Procureur de la République, avec l’accord de la victime adulte, des situations de sujétion physique ou psychique mettant en danger la santé de la personne concernée.
Une convention en quatre axes pour mieux encadrer la prévention
La convention signée ce jour structure la coopération autour de quatre grands axes, conçus pour optimiser la vigilance et l’intervention des pharmaciens dans la détection des dérives sectaires en santé :
– Renforcer l’échange d’informations : l’Ordre des pharmaciens et la Miviludes partageront des données sur les situations à risque de dérives sectaires identifiées, permettant ainsi une veille efficace et proactive.
– Élaborer des messages d’information : des campagnes de sensibilisation destinées aux pharmaciens seront développées pour les informer des risques de dérives sectaires, en particulier dans les domaines liés à la santé et au bien-être.
– Diffusion de supports informatifs : la Miviludes fournira des ressources informatives adaptées aux pharmaciens pour les aider à mieux comprendre et identifier les comportements de risque chez leurs patients.
– Création d’une fiche d’aide au repérage : un outil pratique sera élaboré pour guider les pharmaciens dans l’identification des signaux d’alerte d’une possible emprise sectaire chez les patients.
- Accès aux études de pharmacie : une nouvelle passerelle possible dès le bac +3
- Économie officinale : les pharmaciens obligés de rogner sur leur rémunération
- Infirmier, pharmacien, médecin : la grande redistribution des rôles
- Difficultés économiques : de quoi se plaignent les pharmaciens d’officine ?
- Agressions de soignants : les pharmaciens ne fermeront pas leurs officines mais exigent des sanctions exemplaires
- Nouvelles missions : l’offre et la demande sont au rendez-vous
- Rapport de l’Igas : le DPC est (sans doute) mort, vive la certification !
- Biosimilaires : vers un taux de remise à 30 % ?
- Aggravation des tensions sur Pegasys : nouvelles règles de dispensation mises en place
- [VIDÉO] Régulation de l’installation des médecins, un poisson d’avril ?

![[VIDÉO] Régulation de l’installation des médecins, un poisson d’avril ?](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/03/installation-medecins-680x320.png)
![[VIDÉO] Entre le « jaune » des missions et le « bleu » de la rentabilité, le vert de l’officine est en devenir](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/03/david-syr-680x320.png)