Socioprofessionnel Réservé aux abonnés

L’UNPF veut graduer les alertes de pharmacovigilance

Publié le 3 juin 2011
Par Matthieu Vandendriessche
Mettre en favori

C’est le dernier des trois syndicats pharmaceutiques à livrer sa contribution aux Assises du médicament. Le 23 mai dernier, l’UNPF (Union nationale des pharmacies de France) recommande ainsi de revoir le système de pharmacovigilance. D’un côté, il faut élargir les bases de données pour que des alertes relevées en France soient plus aisément diffusées à l’échelle européenne. De même, les données doivent être plus longtemps accessibles. « Les quatre mois d’historique du dossier pharmaceutique sont trop courts », estime le syndicat. Les alertes, notifiées au plan régional, puis recueillies dans une base nationale, sont notées sur une échelle allant d’un niveau faible à fort (1 à 4). « Les signaux ne doivent pas être diffusés avant d’avoir été évalués par une autorité compétente, afin de ne pas générer d’alerte erronée », précise l’UNPF.

Retour patient systématique

Pour faciliter le recueil des données, le syndicat recommande aussi l’ouverture d’un portail internet, rapidement accessible aux pharmaciens sur leurs logiciels métier. « Cette notification doit être considérée sur le plan conventionnel », envisage l’UNPF. Les actions de pharmacovigilance devraient intégrer le programme de la formation conventionnelle continue. Un retour est effectué auprès du professionnel, qui informera son patient des suites données à sa démarche, quel que soit le produit concerné (princeps, génériques, médicaments conseil, dispositifs médicaux). L’existence d’un plan de gestion de risque (PGR) doit être signalée par un pictogramme sur l’emballage ou par une alerte informatique.

L’UNPF souhaite par ailleurs que les médecins puissent continuer à rédiger des prescriptions hors AMM, si elles sont bien documentées et que les patients en sont informés.

Publicité