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L’UNPF appelle l’officine au changement

Publié le 26 janvier 2008
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Sortez de votre léthargie et de vos prérogatives. Forgez vos propres armes au lieu d’attendre qu’on vous en apporte ! » Le message lancé aux pharmaciens par Claude Japhet à l’occasion des voeux de l’UNPF, mardi, est clair : à la profession d’agir, d’accepter de changer de son propre chef, sous peine de gros déboires. Et de regretter d’« avoir eu raison trop tôt », notamment sur un nécessaire assouplissement concernant le capital des officines et sur l’accès direct au médicament OTC. Agir plus tôt eût évité les foudres de Bruxelles et certaines remises en cause, bien nationales celles-ci, estime-t-il. « Je suis déçu que la profession ne commence à réfléchir que sous la contrainte et le risque réel de tout perdre », insiste-t-il, mettant en cause au passage d’autres instances représentatives de la profession.

Aide-toi et le ciel t’aidera

Claude Japhet engage donc maintenant ses confrères à aller de l’avant concernant Internet, au vu de la percée de Doc Morris en Europe : « La vraie question à se poser […] est : quels moyens mettons-nous en place pour organiser la vente sur Internet ? » Mais aussi, comment intégrer dans sa pratique quotidienne la nouvelle génération de moyens de communication ? « La rejeter ou l’interdire serait une faute, avant d’être un suicide collectif. »

Le président de l’UNPF se positionne donc toujours comme très offensif sur des dossiers délicats, voire tabous, dans la profession. Tout en réaffirmant la nécessité pour le pharmacien de se renforcer sur ses compétences fondamentales ainsi que dans l’accompagnement du patient, en ces temps de remise en cause. Jusqu’à solliciter des transferts de tâches des médecins : « Nous sommes prêts, seules sont absentes les volontés politique et conventionnelle. »

Volonté politique qui sera aussi fondamentale pour défendre le monopole. Anticipant la prochaine bataille, Claude Japhet rejette les rapports Beigbeder (« qui, afin sans doute de faire plaisir à certains amis, y a mis un couplet sur la pharmacie ») et Attali (« je reste persuadé que ces conclusion étaient déjà écrites avant même le début des auditions »). Il demande ici au Président de la République « de se rappeler les engagements du candidat Sarkozy »…

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