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L’organisation des gardes aux ARS ?

Publié le 21 septembre 2013
Par Isabelle Guardiola
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C’est en tout cas l’une des recommandations de la Cour des comptes dans son rapport 2013 sur l’application des lois de financement de la Sécurité sociale paru le 17 septembre. Elle y pointe le manque de coordination entre les lieux d’intervention (« la distance peut être grande entre le cabinet du médecin de permanence et la pharmacie de garde, ce qui occasionne des désagréments pour l’usager ») et estime que « le système traditionnel des affichettes posées sur la vitrine de l’officine connaît des défaillances ». Elle souligne en outre que le coût de garde pharmaceutique, quasi nul il y a 8 ans, atteindra 100 M€ en 2013. La Cour des comptes propose donc de confier aux agences régionales de santé (ARS) « la responsabilité générale de l’organisation des gardes de tous les professionnels de santé ». La gestion doit se faire, selon elle, par enveloppes régionales fermées « regroupant l’ensemble des dépenses, y compris la rémunération des actes médicaux », et les moyens se fonder « sur une analyse objective des besoins ».

Les magistrats prônent cette organisation centrale des gardes pour lutter contre le manque de coordination entre l’hôpital et la ville et pour juguler les dépenses liées à la permanence des soins en ville, passées de 250 à près de 700 millions d’euros entre 2001 et 2012, alors même que le nombre d’actes a baissé.

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