L’officine pourrait devenir un centre de premiers secours

Une petite révolution attend les 17 617 officines italiennes. Début octobre, le gouvernement Berlusconi a approuvé un projet de réforme de la pharmacie dont l’objectif est ni plus ni moins de la transformer en un incontournable centre de premiers secours.

Ce projet de loi – qui doit encore être approuvé par le Parlement – prévoit de décongestionner les structures sanitaires du pays en élargissant les fonctions du pharmacien. Celui-ci pourra par exemple aider un patient en se chargeant de prendre pour lui rendez-vous avec un spécialiste et en recevant les résultats de l’examen directement à l’officine. Sur demande d’un médecin, les mesures de la pression artérielle, de la glycémie et du taux de cholestérol se feront également en pharmacie.

Des pharmacies « plus proches des gens »

Les officines pourront par ailleurs livrer des médicaments à domicile, sous certaines conditions. Enfin, autre nouveauté : l’intervention de kinésithérapeutes et d’infirmières au domicile des patients sera aussi gérée par la pharmacie. Cette dernière mesure est un premier pas vers l’arrivée des infirmières en officine.

Ce projet, qui fait débat dans la Botte depuis le mois de juin dernier (voir Le Moniteur n° 2793), sera bientôt précisé par le biais d’un décret ministériel.

Les pharmaciens italiens se disent particulièrement intéressés par ces nouvelles missions. Annarosa Racca, présidente de Federfarma (fédération des titulaires de pharmacies), pense que ce modèle rendra les pharmacies « plus proches des gens ». « C’est un pas important, le début d’une nouvelle ère pour le service pharmaceutique », estime pour sa part Andrea Mandelli, président des Ordres des pharmaciens italiens (FOFI).