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L’officine malmenée par deux enquêtes

Publié le 29 août 2009
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Notre enquête auprès de 1 379 officines dans 90 départements révèle des manquements graves dans l’information du client […]. Les résultats résument bien tout le travail qui demeure à accomplir pour que le pharmacien justifie la conservation de son monopole […] », écrit le mensuel Que Choisir de septembre. Du 14 au 28 mars dernier, ses enquêteurs se sont rendus en pharmacie pour acheter une boîte d’aspirine Upsa 500 mg en comprimés effervescents et une boîte de Nurofen afin de vérifier la qualité des informations délivrées lors de leur achat.

85 % d’officines en infraction sur les prix

Première déception : six fois sur dix, aucune mise en garde n’a été communiquée contre l’association pourtant risquée. 14 % des pharmaciens et préparateurs seulement ont d’ailleurs pris le temps de poser des questions. Et un seul sur dix pour savoir si ces médicaments étaient destinés à la même personne. 85 % des officines n’ont pas évoqué les effets indésirables. 25 professionnels ont toutefois insisté pour remplacer l’aspirine par du paracétamol et 4 ont refusé la vente en sachant qu’elle était destinée à la même personne. Enfin, 5 % se sont intéressés au contexte médical (grossesse, ulcère, chirurgie prévue, anticoagulants).

Non seulement la profession se fait tancer sur la qualité de la prestation, mais également sur les prix, 85 % des officines ne respectant pas la loi en vigueur (grands écarts, non-affichage).

Dans le même ordre d’idée, le 20 août dernier, la Confédération de la consommation, du logement et du cadre de vie a fait état d’une enquête menée en mai auprès de 118 pharmacies. Son bilan est sans appel. 20 % affichent partiellement ou pas du tout les prix pour les médicaments exposés. L’affichette indiquant que les prix des médicaments non remboursables sont libres n’est visible que dans 40 % des pharmacies. Et un tiers ne dispose pas du catalogue obligatoire…

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