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L’iode doit rester à l’officine

Publié le 27 avril 2002
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En annonçant qu’il fallait dorénavant privilégier le portage à domicile de l’iode dans un rayon de dix kilomètres autour des centrales nucléaires, citant l’exemple de la centrale de Fessenheim, André-Claude Lacoste le directeur général de la sûreté nucléaire, a mis le feu aux poudres. « Il faut dire non à la distribution en porte à porte, estime Gilles Bonnefond, président du syndicat des pharmaciens (USPO) de la Drôme, titulaire à Montélimar, tout proche de la centrale de Cruas-Meysse. C’est un médicament et il doit donc être dispensé par un pharmacien. Si l’impact des campagnes n’est pas satisfaisant, c’est surtout parce que les bons de retrait sont envoyés sous pli anonyme et souvent confondus avec de la publicité. » En fait, la circulaire du 14 novembre 2001 sur laquelle s’appuie André-Claude Lacoste permet au préfet de « mettre en oeuvre l’un ou plusieurs » des deux modes de distribution : portage à domicile par les pompiers, la Croix-Rouge ou les associations de secouristes bénévoles et une distribution gratuites dans les officines sans bon de retrait. « Nous proposons systématiquement à tous les patients le renouvellement de leur boîte de comprimés, détaille Gilles Bonnefond. Nous prenons leurs nom, prénom et adresse. L’opération se déroule sur 3 ou 4 mois, durée moyenne statistique du passage de l’ensemble de la clientèle. Aux pharmaciens de proposer au préfet une participation active pour conserver leur prérogative. »

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