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L’indispensable communication

Publié le 30 janvier 2016
Par Marjolaine Labertonière
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Lors de la 5e journée des URPS-pharmaciens d’Ile-de-France qui a eu lieu le 21 janvier sur l’iatrogénie médicamenteuse, l’amélioration de la communication entre les divers acteurs de santé a été un thème récurrent. Une étude de Christian Skalafouris (interne en pharmacie à l’AP-HP) a montré que seulement 6% des patients admis à l’hôpital avec un courrier du médecin traitant mentionnaient la totalité des traitements lors de la conciliation des traitements médicamenteux (CTM) d’entrée. Dans 84% des cas, le pharmacien d’officine contacté a permis la détection des divergences non intentionnelles. Une lettre de conciliation a été transmise à la sortie pour les pharmaciens en ville. Des difficultés existent cependant pour récupérer ces informations, en particulier l’absence de moyens de transmission sécurisés et codés.

Martial Fraysse (Ordre des pharmaciens d’Ile-de-France) estime que « la messagerie MS Santé devrait bientôt s’intégrer aux logiciels métier, permettant d’avoir un accès à la CTM en aller-retour ville/hôpital. Même si la loi santé ne parle que de lettre de liaison, le pragmatisme dans l’intérêt du patient doit prévaloir ». Le Pr Sylvie Legrain, chargée de mission à l’ARS Ile-de-France, abonde en ce sens: « Les baromètres santé montrent un accord de 80 % des médecins pour transférer les documents de sortie d’hospitalisation, y compris les paramètres biologiques et les diagnostics, aux pharmaciens, sous réserve de l’accord du patient. » Le terrain serait donc largement en avance sur les instances.

Les outils des OMéDIT et des ARS

L’OMéDIT Centre-Val de Loire met à disposition un livret de thérapeutique adaptée à la personne âgée, des modules d’e-learning sur l’écrasement des comprimés, les chimiothérapies orales, les insulines, etc. L’ARS Ile-de-France quant à elle prépare des outils identiques. L’OMéDIT de cette région est à l’origine du premier réseau de pharmacovigilance active pour la personne âgée, dont la première étude porte sur l’évaluation des AVK et AOD. Avec seulement 10 patients inclus (2 000 à atteindre), un décès a déjà été colligé. Une formation en ligne est prévue pour les adhérents (actuellement au nombre de 150, un tiers de pharmaciens, deux tiers de médecins) ainsi qu’une indemnisation à l’inclusion et au suivi du patient.

M.L

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