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L’homme à suivre

Publié le 30 août 2014
Par Laurent Lefort
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Le départ d’Arnaud Montebourg n’est pas une mauvaise nouvelle pour la profession. Pour les raisons qui ont tant agité les pharmaciens ces derniers jours. Et pour d’autres moins visibles. Un exemple ? Il fallait les signatures de trois ministres (Budget, Economie et Santé) pour l’arrêté que l’on attend toujours sur la fixation du plafond des remises génériques. L’un d’entre eux, selon certaines sources, se faisait tirer l’oreille pour sortir le stylo. Le départ de Benoît Hamon n’est pas non plus catastrophique. Ministre délégué à l’Économie sociale et solidaire et à la consommation dans le gouvernement Ayrault, il avait déjà les professions réglementées dans le collimateur, allant jusqu’à affirmer que les Français « se cognaient à d’authentiques chasses gardées ».

L’arrivée à suivre, c’est désormais celle d’Emmanuel Macron. Celui qui succède à Arnaud Montebourg s’est empressé de modifier, sur sa carte de visite – bien joué par les temps qui courent – l’intitulé « Redressement productif » par le plus passe-partout « Industrie ».

Les hommes passent, les ministres se remplacent, mais le projet de loi sur la croissance, lui, poursuit son chemin. La question sera comment. Emmanuel Macron a déclaré à l’occasion de la passation de pouvoir avec son prédécesseur que « se battre, cela ne se [faisait] pas contre une partie des Français ».

Il est régulièrement rappelé dans les documents remis à l’occasion des allocutions ministérielles que « seul le prononcé fait foi ». On va vite voir si la règle s’applique encore.

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