- Accueil ›
- Profession ›
- Socioprofessionnel ›
- L’exception française a du plomb dans l’aile
L’exception française a du plomb dans l’aile
Ce qui arrive aujourd’hui avec l’Europe n’est pas une surprise, a posé d’entrée Jacques d’Ambonville, ancien dirigeant de Célésio et aujourd’hui consultant, lors de la conférence sur la pharmacie européenne. La France n’est pas la première à recevoir une demande d’ouverture du capital. » L’Autriche, comme l’Espagne, a été questionnée en 2006 sur son système de quorum et sur la nécessité de disposer d’un diplôme de pharmacien pour ouvrir une officine.
Les gouvernements ont aussi changé la donne dans plusieurs pays : l’Angleterre a baissé les prix, révisé les marges, offert la possibilité d’ouvrir une pharmacie, sans tenir du quorum, dans certaines zones urbaines… L’Allemagne veut libérer les prix sur les médicaments pour favoriser la concurrence tout en autorisant les pharmaciens à posséder des participations dans quatre autres pharmacies. Sans parler de la très probable ouverture de capital dans les 24 prochains mois.
Pas de raison pour autant de se décourager. « Nous pouvons tirer des leçons des expériences vécues par les professionnels des autres pays européens », a souligné Jacques d’Ambonville. Eduardo Faustino, titulaire portugais, et Inger-Lise Eriksen, présidente de l’Association des pharmaciens de Norvège, étaient venus en témoigner. « Pour compenser la baisse des prix des médicaments remboursés et de l’OTC et l’ouverture d’espaces de vente de médicaments, il y a deux ans, nous avons développé les services : diagnostics, accompagnement des malades hors de la pharmacie et prochainement livraison à domicile, explique le premier. Depuis 10 ans, l’Association nationale des pharmaciens a notamment développé une centrale d’achats, publié un guide pour valoriser les services officinaux et entamé des actions de lobbying. »
En Norvège, la déréglementation date de mars 2001. Elle a entraîné le même sursaut : une nouvelle approche tournée vers la satisfaction des consommateurs et l’augmentation de la professionnalisation des prestations fournies. Mais la Norvège est aussi devenue le pays des chaînes, avec 450 officines chaînées sur 573. 16 sont restées indépendantes, les 82 autres font partie de groupements dont les capitaux sont ouverts à des actionnaires extérieurs. Inger-Lise Eriksen a misé sur un partage des rôles : restée propriétaire à 100 % de son officine, elle est liée via son groupement à un partenaire commercial privilégié, un grossiste. Il négocie les prix des produits non remboursés et les campagnes avec l’industrie, elle se consacre entièrement au conseil.
- Economie officinale : les pharmaciens obligés de rogner sur leur rémunération
- Grille des salaires pour les pharmacies d’officine
- Explosion des défaillances en Nouvelle-Aquitaine, Pays de la Loire et Occitanie
- La carte Vitale numérique, ce n’est pas pour tout suite
- [VIDÉO] Financiarisation de l’officine : « Le pharmacien doit rester maître de son exercice »
- [VIDÉO] Arielle Bonnefoy : « Le DPC est encore trop méconnu chez les préparateurs »
- [VIDÉO] Le service de livraison en ligne : « Ma pharmacie en France » disponible dès juin
- [VIDÉO] Négociations, augmentations, ancienneté… Tout savoir sur les salaires à l’officine
- [VIDÉO] 3 questions à Patrice Marteil, responsable des partenariats Interfimo
- [VIDÉO] Quand vas-tu mettre des paillettes dans ma trésorerie, toi le comptable ?
![[VIDÉO] Arielle Bonnefoy : « Le DPC est encore trop méconnu chez les préparateurs »](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/03/bonnefoy-dpc-680x320.png)
![[VIDÉO] Le service de livraison en ligne : « Ma pharmacie en France » disponible dès juin](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/03/grollaud-sans-680x320.png)