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Les Yvelinois pionniers des missions HPST
La campagne « Pharmacien, prévention, vaccination » démarre début septembre dans les Yvelines. Cette opération pilote de sensibilisation à la vaccination coïncidera avec la campagne de vaccination pandémique. L’occasion pour le pharmacien de faire ses preuves sur une nouvelle mission dans la foulée de la loi HPST.
L es nouvelles missions, nous y sommes. Et on nous attend », a lancé en assemblée générale, cet été, Renaud Nadjahi, président du syndicat des Yvelines en présentant officiellement à ses confrères la campagne « Pharmacien, prévention, vaccination » qui démarrera en septembre dans le département. Les officinaux recevront dans les prochains jours le matériel de campagne (affiches, brochures d’information, carnets de vaccination, questionnaire sur le statut vaccinal à poser aux clients) ainsi qu’un courrier pour les mobiliser sur cette action. Dans la foulée de la promulgation de la loi Bachelot, cette initiative passe en effet ni plus ni moins pour une expérimentation en bonne et due forme : concrète, mesurable (voir encadré).
Un test aux yeux des pouvoirs publics
Les Yvelines auraient presque la pression ! « Si les résultats ne sont pas au rendez-vous, nous aurons beaucoup de mal à faire admettre notre valeur ajoutée sur de nouvelles missions », a averti Claude Japhet, président de l’UNPF, lors de l’assemblée générale départementale. Car – ce n’est pas un hasard – tous les présidents nationaux de syndicats et de l’Ordre étaient présents en juin à la chambre de commerce et d’industrie de Versailles pour marquer la portée de cette première initiative officinale « HPST-like », face à l’assistance concentrée et manifestement déterminée des pharmaciens yvelinois. « Nous avons les outils de développement de nouvelles missions, mais tout reste à construire au niveau local », lançait alors Jean Parrot pour l’Ordre. « Nous sommes allés très loin dans les missions possibles, jusque dans les coopérations interprofessionnelles, a insisté Gilles Bonnefond, président de l’USPO. Mais il faudra mettre celles-ci en expérimentations. » Pour ce faire, et « pour approfondir notre rôle vers toujours plus de professionnel de santé, nous n’aurons plus besoin de faire évoluer le cadre de loi », a explicité Philippe Gaertner, président de la FSPF. Au terrain de jouer !
Dépasser les clivages au sein de la profession
En filigrane de tout cela, on le sait : de possibles honoraires complémentaires. Avec un préalable indispensable : « Démontrer aux pouvoirs publics qu’ils ont raison de nous faire confiance, avec un impact concret et chiffrable de notre intervention », complète Pierre Harmel (UNPF).
L’enjeu est donc de taille. C’est sans doute pourquoi, à la veille du démarrage de l’opération, Renaud Nadjahi insiste : « Les pharmaciens doivent saisir la balle au bond. Concernant la future campagne de vaccination pandémique, vous remarquerez que l’on réquisitionne tout le monde, y compris des étudiants et médecins retraités, sauf les pharmaciens. Pourquoi ? Peut-être parce que le pharmacien n’a pas su prendre toute sa place jusqu’ici. Et nous devons être sur ces sujets bien au-delà des querelles syndicats-Ordre-groupements. Si cette campagne a pu aboutir, c’est grâce à notre entente sur le département », conclut-il.
Un an pour entraîner toute la France
Les pharmaciens yvelinois sont invités à confirmer leur participation à la campagne sur le site http://www.pharmacien-prévention-vaccination.fr opérationnel début septembre. Y seront disponibles deux vidéos de formation, l’une sur la coqueluche, l’autre sur la mise en place de l’action dans l’officine avec toute l’équipe. Les pharmaciens sont appelés à sensibiliser la population à la vaccination (affiche A3, brochures) et à tenir à jour le suivi de vaccination via leur informatique en l’axant sur le DTCP (questionnaires en 5 items à renseigner avec le patient, préconisation de consultation médicale si besoin, « relance » ultérieure éventuelle). Sont prioritairement ciblés les 18-40 ans, les parents et leurs enfants.
En tant que partenaire, GSK assure la logistique de communication et la formation. Côté SSII, Alliadis et Pharmagest sont d’ores et déjà prêtes, des patchs devant être envoyés aux pharmaciens au début du mois, informe Renaud Nadjahi, qui insiste sur le fait que « les éditeurs doivent suivre l’évolution de la profession ».
La CPAM, également partenaire de l’opération, se chargera de mesurer l’état vaccinal avant et après l’opération, en même temps que celui des départements voisins, à titre de comparaison. Par ailleurs, les médecins seront fortement impliqués dans le comité de suivi.
Cette opération pilote sera évaluée en septembre 2010 avant une éventuelle expérimentation dans d’autres départements, voire toute la France.
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